Un récit écrit à hauteur d’homme, vivant, tendu, marqué par la passion et la violence, sur les convulsions de la haine en politique et le rapport de fascination entre hommes de pouvoir et écrivains.
Le 2 décembre 1851, le président de la République Louis Napoléon Bonaparte viole la Constitution et s’empare de tous les pouvoirs avant de se faire proclamer empereur. Un homme suit pas à pas, depuis des mois, celui qu’on appelle désormais Napoléon III. Il le connaît fort bien et l’a souvent rencontré. Il dénonce son forfait et s’oppose à lui farouchement. C’est Victor Hugo, député de l’Assemblée dissoute et écrivain célèbre.
En arabe, Assia signifie consolation et Djebar, intransigente, confie Assia Djebar à son interlocuteur Frédéric Mitterrand qui signe un portrait tout en nuance de cette femme hors du commun. Ce nom, elle l'a choisi à l'âge de vingt ans lors de la publication, chez Julliard, de son premier roman La Soif (1957). Depuis, cinquième femme et première algérienne élue à l'Academie française, elle est devenue l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite en une vingtaine de langues. Au cours de ce long tête à tête, ponctué de nombreuses images d'archives, et enrichi de lectures d'exrtaits de ses romans les plus célèbres (L'Amour la fantasia, Vaste est la prison, Loin de Médine, Les Alouettes naïves...), elle évoque son enfance, ses parents, sa terre natale, mais aussi la guerre d'indépendance, et toujours son besoin d'écriture et son amour de la langue française alors que les circonstances de la vie l'amènent à devenir tour à tour journaliste, professeur d'histoire contemporaine et de littérature francophone, réalisatrice ou dramaturge... Aujourd'hui, telle qu'elle aime à se présenter, Assia Djébar est une femme de lettres algérienne, membre de l'Académie française, qui écrit et enseigne en français à New York.
" Il ne se passe pas de jours sans que je repense à ce que j'ai pu faire de mal dans ma vie. Il suffit d'une rencontre, d'un petit incident de ma vie quotidienne, d'une chanson, d'un paysage, d'une lettre ou d'une lecture, de tout ce qui sollicite en permanence la mémoire pour que m'assaillent des regrets qui sont autant de remords. Certains peuvent paraître dérisoires pour ceux qui les ont oubliés, d'autres sont passés totalement inaperçus, d'autres encore ont entraîné des conséquences désagréables pour tel ou telle qui en furent blessés, tous continuent à vivre, à réclamer, à m'obliger à les décrire pour essayer d'apaiser un peu mon inquiétude. " Fidèle à lui-même, Frédéric Mitterrand revient sur les grands événements qui ont jalonné sa vie. Un examen de conscience à la lumière d'un demi-siècle de passions amoureuses, artistiques et politiques.
Journal intime d'un homme qui décrit les réalités d'un pays en pleine mutation, la Somalie, et interpelle avec nostalgie l'être aimé qui ne l'accompagnera plus dans ses voyages.
François Mitterrand évoque la mauvaise vie, la seule qu'il ait connue. Il l'a gardée secrète, croyant pouvoir la maîtriser. Il l'a racontée autrement à travers des histoires ou des films qui masquaient la vérité. Aujourd'hui, il pense qu'il ne doit plus se mentir à lui-même... Prix Le Vaudeville 2005.