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La maison Victor Hugo a invité Annie Le Brun à dialoguer avec ses collections. Une exposition y est présentée autour de 80 dessins de Victor Hugo auxquels s'adjoignent photographies, livres et objets. Le livre en reprend la thématique dans une réflexion sur le théâtre des passions, le voyage, l'infini, l'éblouissement, etc.
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Hugo vient au bord de l’abîme, il le sonde. «On pourrait s’ennuyer dans ces gouffres, or il y a là une appréhension, une conscience physique de l’infini qui le rend capable de vaincre l’indicible. C’est un des rares», poursuit Annie Le Brun. Mais en quoi les folles visions poétiques de l’auteur de la Légende des siècles pourraient-elles nous aider aujourd’hui ? «Sa conscience politique est liée à sa conscience poétique. C’est parce que Hugo est conscient que tout se tient et aussi, comme il le dit dans le Promontoire du songe, qu’il y a dans la poésie une sorte de monde à part, un monde qui n’est pas et qui est. Elle est là, cette passion de l’impossible, et cette passion-là, c’est la poésie. C’est le moteur de Hugo. La poésie, elle recommence tout le temps, c’est la vie qui reprend le dessus. Et c’est ça qui est merveilleux chez Hugo : il est toujours du côté de la vie.» (in Libération)
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L'exposition offre un regard sur le romantisme mettant en exergue son versant le plus sombre et intemporel : images du sublime et de l'horrible, du fantastique et du grotesque, de la cruauté et de la sensualité. Les oeuvres noires de F. de Goya, J.H. Füssli, W. Blake, T. Géricault et C.D. Friedrich témoignent d'un esprit commun qui baigne l'Europe à partir de la fin du XVIIIe siècle.
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