Cela se passe dans la plus grande ville du monde connu. La Cité de la toge noire, la Ville aux mille fumées, donnez-lui le nom que vous voulez, vous y êtes déjà allé, vous y retournerez. Surplombée par le palais du Suzerain et les temples de l'allée des dieux, port maritime autant que fluvial, elle grouille de marchands, de prêtres, de voleurs. On y respire les parfums de pays lointains et la puanteur de la misère. C'est là qu'est né, c'est là que survit Yors, ancien mercenaire devenu un peu philosophe par la force de l'âge et des choses. Mais la sagesse ne nourrit pas son homme et Yors n'a plus un sou en poche quand commence notre histoire. C'est par hasard qu'il va se mettre au service d'un jeune homme, un étranger venu faire des affaires en ville. Pas n'importe quelles affaires : de la sorcellerie. Nul ne l'ignore, les sorciers sont des crapules malhonnêtes, des vendeurs de malédictions, des préparateurs de potions aux doigts sales… Courtois, un brin naïf, certain d'être le meilleur dans sa partie. Il s'appelle Noon, et son emblème est un soleil noir… Auteur pluriel né au cœur des années 70, L.L. Kloetzer, ingénieur, consultant et docteur en psychologie, se révèle au public en 2010 avec CLEER, chroniques d'une multinationale aussi déshumanisée que totalitaire. Trois ans passent et sort Anamnèse de Lady Star, que son éditeur de l'époque présente comme un roman appelé “à faire date dans l'histoire de la science-fiction française”. Un Grand Prix de l'Imaginaire et un Prix Rosny Aîné plus tard, force est de constater qu'il avait raison. Hommage avoué à l'immense Fritz Leiber, récit de fantasy chimiquement pur porté par des personnages hauts en couleur et une langue ciselée, Noon du soleil noir est de fait son troisième roman — un événement attendu depuis près de dix ans.