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En 1921, Churchill favorise la partition de l'île. Alors que le sud accède à l'indépendance, les unionistes triomphent en Ulster et l'IRA (Armée républicaine irlandaise) est écrasée. Elle attendra 1969 pour se relancer activement dans le combat. Les groupes paramilitaires des deux camps s'opposent avec une violence croissante, l'armée britannique soutenant le pouvoir en place. Comment sortir de cette impasse ?
En 1998, le référendum pour les accords de paix voit le "oui" l'emporter massivement, autant en Ulster qu'en République d'Irlande. Les camps opposés se disent prêts au compromis, mais certains indépendantistes y voient une trahison des idéaux républicains de réunification et font peser la menace d’un retour à la guerre. Un contexte de confrontation et de tension dans laquelle s’inscrit la trame dominante de ce second volet.
La traversée d'une décennie prodigieuse qui vit de jeunes pionniers nommés Kolechov, Vertov ou Eisenstein réinventer le cinéma à la faveur de la révolution.
La scène, tournée par un jeune cinéaste de 27 ans pour commémorer le vingtième anniversaire de la révolution de 1905, est familière même à ceux qui n'ont pas vu Le cuirassé Potemkine : en lançant un landau dans les escaliers du port d'Odessa sous les tirs de la garde impériale, Sergueï M. Eisenstein entre par la grande porte au panthéon du septième art et devient, pour un temps, l'un des artistes officiels les plus en vue de la jeune Union soviétique. Mais si "l'effet Kolechov", ou le "ciné-vérité" documentaire du franc-tireur Dziga Vertov sont également restés dans les annales cinéphiles, le prodigieux foisonnement qui présida à leur éclosion, au lendemain de la révolution, est moins connu.
Un drame expressionniste de et avec Vladimir Maïakovski (La demoiselle et le voyou, 1918), un étonnant western urbain tourné par le jeune Koulechov (Les aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks, 1924), la curiosité SF constructiviste Aelita (1924), par son aîné Protazanov, l'insolent Trois dans un sous-sol (1927) d'Abram Room, l'exquise comédie de Boris Barnet La jeune fille au carton à chapeau (1927)… : à l’improbable croisement entre codes venus d'Hollywood et réalité quotidienne de l’URSS, les réalisateurs multiplient les films avec peu de moyens mais avec une stupéfiante liberté, s'emparant passionnément de cet art neuf pour refléter un monde en train de naître. En 1929, alors que s'ouvre une nouvelle ère grâce à la technique du parlant, le pouvoir stalinien charge le commissaire Boris Choumiatski de mettre au pas les cinéastes.
Modernité et liberté
Contée par Ada Voitsik, une jeune actrice née avec le siècle, qui a interprété son premier grand rôle en 1927, cette traversée du jeune cinéma soviétique, muet pour l'essentiel, repose d'abord sur les éblouissantes images tournées alors. Emmanuel Hamon les accompagne d'un commentaire spirituel et fluide, qui mêle les réflexions fictives d'Ada et les témoignages laissés par Maïakovski, Koulechov ou Vertov. Que l'on connaisse ou pas les œuvres qu'il fait ainsi revivre, leur effet de surprise reste intact : la modernité, la liberté et la créativité de cette "utopie des images", portée par la foi et le talent d'une génération, disent avec force la réalité du monde et de l’histoire, retraçant de façon poignante toutes les étapes d'une révolution confisquée.