Quelle est notre meilleure alliée pour combattre le changement climatique ? La technologie pure, encore et toujours, comme le fantasment les tenants de la géoingénierie ? Non : la nature elle-même, à condition qu'on le lui permette. Le géomimétisme – en référence au « biomimétisme », c'est-à-dire le fait de s'inspirer de l'action de la nature – désigne l'ensemble des pratiques dont nous disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols et les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la biodiversité. Car, pour combattre efficacement le réchauffement climatique, il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre – même si c'est essentiel –, il faut aussi capturer le trop-plein de CO2 dans l'atmosphère. L'exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation, à même de rafraîchir le climat. Mais on peut également citer le développement de l'agroécologie, l'élargissement des zones humides, le renforcement du permafrost ou encore la constitution de puits de carbone océaniques. Cet ouvrage pionnier détaille de façon claire et rigoureusement chiffrée l'intérêt de ces méthodes pour l'humanité et propose, en conséquence, des pistes réalistes pour des politiques publiques à la hauteur de l'enjeu. « Cet ouvrage essentiel fournit la démonstration qu'il est encore possible, aujourd'hui, de sauver notre monde. » Gaël Giraud, économiste.