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En 1972, Lucina, réfugiée politique à Marseille, revient au Brésil avec son fils, le petit Jorge. Dès son arrivée, elle comprend que son pays a profondément changé. Confrontée à la misère, elle vient en aide aux populations abandonnées, avec l'aide du père Thomas Fragos. Mais Paulinho qui règne sur la police, toujours amoureux d'elle, la surveille et fait assassiner le père Thomas.

Ce roman d'aventures montre, à travers l'histoire de Jean, le Brésil des années 1920 et 1930, sa musique, les débuts des écoles de samba, les favelas, le candomblé, les premiers pas du modernisme. Jean, après avoir tué le fils d'un mafieux grec à Marseille, s'est enfui au Brésil pour retrouver un oncle qui travaille dans le cabinet d'architectes préparant le projet du Christ de Corcovado.

Un vieil atrabilaire occupe un étrange manoir au sommet d'une falaise dunaire. Isla Negra. Tel est le nom du refuge de Jonas. Lorsque les pouvoirs publics tentent de l'expulser, la maison se transforme en camp retranché. En ville, chacun prend parti, et l'on voit s'affronter une centenaire qui tenait autrefois le plus grand bordel de la région, une beauté factice qui ne reconnaît plus son reflet dans le miroir, un huissier qui se révèle poète, un promoteur véreux et envieux. Et la foule des habitants, curieux, médisants, souvent lâches. À mesure que la falaise s'effondre, les masques tombent. Jonas, lui, ne lâche rien. Et chaque matin, il braque sa longue-vue sur l'horizon, car de là seul peut encore surgir l'espoir. Fable écologiste, Isla Negra porte la voix des irréductibles qui refusent de céder au consumérisme et dénonce la facilité qui nous incite à détourner le regard. À travers cette allégorie, Jean-Paul Delfino brosse aussi le portrait savoureux de ces cabossés de la vie qu'il croque comme personne.

L'histoire d'une nuit épique dans le Paris des années 1920, en compagnie de Blaise Cendrars, de retour du Brésil, et d'Erik Satie, qui commence tout juste à être connu mais vit encore dans la misère à Arcueil. Les deux hommes se lancent à la poursuite d'une mystérieuse femme aimée et de Jean Cocteau, qui leur a volé l'argument d'un opéra. Prix des lycéens 2017 (Salon du livre de Chaumont). ©Electre 2018

En 1898, la publication de J'accuse… ! plonge la France dans un climat délétère où l'antisémitisme s'affiche fièrement. Au coeur de l'affaire, Émile Zola, conspué par les ligues d'extrême droite, est identifié comme l'homme à abattre. Aussi, lorsqu'en 1902 l'auteur des Rougon-Macquart succombe à une intoxication au gaz méphitique, la piste du meurtre ne peut être écartée. Reste à savoir qui, parmi ses proches ou ses détracteurs, avait tout intérêt à le faire taire. Assassins ! retrace la vie passionnante du gamin d'Aix-en- Provence devenu un mythe littéraire. Car, à l'heure de mourir, que valent les honneurs face au poème dédié à un premier amour ? Que pèse le succès face aux caresses d'une lingère ? Au cours de cette nuit à bout de souffle, les souvenirs se bousculent et les suspects s'invitent dans les dernières pensées du condamné.

Paris, 1870. Clara, gamine de quinze ans, est cueillie sur les barricades de la Commune et condamnée comme pétroleuse à huit ans de bagne. Au même moment, Mané, esclave, rentre de la guerre qui a opposé le Brésil au Paraguay. L'empereur Dom Pedro II lui a promis la liberté. Il n'a pas tenu parole. Mané s'enfuit donc vers cette terre de liberté voisine, une terre nommée Guyane. Alphonse de Saint-Cussien, rejeton d'une famille de parvenus, multiplie les frasques. Joueur invétéré, il accumule les dettes et se voit contraint de quitter la France pour échapper à ses créanciers. Au fil de cette flamboyante saga, Jean-Paul Delfino confirme son immense talent de conteur. Son tableau sans concession de la politique coloniale française en Guyane entremêle ces trois destins, trois affluents qui n'auraient jamais dû se croiser, mais que le cours de l'Histoire a réunis en un seul fleuve, puissant et tumultueux comme le Maroni.

Dans la grande tradition des romans d'aventures du XIXème siècle. Paris, 1870. Clara, une jeune ouvrière fraichement montée à Paris, vit les évènements de la Commune de façon naïve et passionnée. Cueillie sur une barricade, elle est brutalement condamnée à huit ans de bagne en Guyane. Au même moment, Mané, esclave noir, rentre blessé de la guerre qui a opposé le Brésil au Paraguay. L'Empereur Dom Pedro II lui avait promis la liberté à son retour. Il n'a pas tenu sa parole. Mané s'évade donc de sa plantation brésilienne, direction : la Guyane. Toujours en 1870, Alphonse de Saint-Cussien, rejeton d'une famille de parvenus, multiplie les frasques. Buveur, joueur, assassin, insupportable poseur, il accumule tant de dettes qu'il doit quitter Paris prestement pour tenter de se refaire à l'autre bout du monde. Dans cette saga haletante, Jean-Paul Delfino dresse un tableau sans concession de la politique coloniale française en Guyane. À travers les destins cabossés de trois expatriés, il nous entraîne à Cayenne pour lever le voile sur la réalité de ce territoire. Clara et Mané connaîtront le bagne, le quotidien des Indiens Palikurs et Wayanas, le Couvent-prison de Saint-Laurent, la fièvre meurtrière de l'or, les trahisons, les promesses restées lettres mortes. Alphonse, lui, bâtira une nouvelle fortune en devenant l'un des rouages essentiels de l'administration coloniale, et se brûlera les ailes et le cœur, poursuivi par ses démons...