Fin des années cinquante à Montréal : période transitoire où les pionnières du début du siècle cèdent la place à ces femmes de l'après-guerre qui grandiront en même temps que la révolution tranquille. Tout sépare pourtant Micheline et Elise, les filles de Blanche Lauzé. La première, avocate, arbore l'étendard féministe, collectionne les amants et rejette tout conformisme, l'autre, amoureuse de l'amour, rêve de nature et de maternité. Trompée, délaissée, reprise et comblée, la douce Elise avance en aveugle dans un monde en perte de repères. Avec Elise, Arlette Cousture mène à son terme la grande sga des Filles de Caleb, explorant avec nuance et sensibilité le dilemme des femmes écartelées entre leur attachement aux valeurs traditionnelles et leur soif de liberté. A travers le destin exemplaire d'Elise, elle décrit une quête acharnée du bonheur dans laquelle beaucoup se reconnaîtront.