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Au travers de la croissance exponentielle de ce géant, un décryptage de l’économie opaque d’Internet.
Géant devenu incontrôlable du commerce en ligne, Amazon a transformé en moins d’un quart de siècle la société. Fondée à l’aube de l’explosion des affaires sur Internet par Jeff Bezos, – lui-même grandi dans l’ombre de David Elliott Shaw, un génie de la finance et de l’informatique –, l’entreprise commence modestement dans un pavillon des faubourgs de Seattle : l’aube d’un rêve américain. Car la petite plate-forme de vente en ligne ne tarde pas à être capitalisée par des investisseurs auxquels le très pressé Jeff Bezos, obsédé par la croissance, fait miroiter de juteux profits. Jaloux de sa situation prédominante, Amazon prétend aussi émanciper l’individu, quitte à rompre avec les relations sociales traditionnelles – et à exploiter ses employés sans visage, précaires et sous-payés (dont le salaire horaire vient cependant d'être revalorisé). Un modèle ultralibéral bien loin du projet des précurseurs de la Silicon Valley. Collectant et analysant au passage de précieuses données individuelles, le monstre tentaculaire, omniprésent dans les foyers, ambitionne en outre, via son pôle Amazon Web Services, de s’imposer en fournisseur de services, y compris publics, des renseignements aux prestations santé. Pratiquant une optimisation fiscale féroce, cet acteur majeur de l’approvisionnement et de l’intelligence artificielle refuse aussi de financer des infrastructures, notamment routières, qu’il utilise pourtant abondamment. Amazon excelle enfin à contourner les lois antitrust, même si son essor international est aujourd’hui freiné par la règlementation européenne et, en Asie, par les appétits de son rival Alibaba. Mais Jeff Bezos a déjà d’autres perspectives : coloniser l’espace avec son projet Blue Origin.
Filant la métaphore avec Le joueur de flûte de Hamelin, ce documentaire éclairant retrace la fulgurante ascension d’Amazon, pur produit de l’idéologie libérale, et montre combien Internet a été bâti sur une vision américaine et capitaliste du monde. Émaillée d’analyses d’experts, dont le très pertinent journaliste américain Noam Cohen ou la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, une plongée glaçante dans les méandres opaques de la société numérique, qui alerte sur l’urgence d’instaurer des instances de contrôle.
En investissant le secteur médical, les géants du Web se positionnent comme une alternative à des systèmes de santé publics et privés à bout de souffle. Enquête sur les dessous d’un modèle en plein essor, qui mobilise technologie et collecte de données.
"Guérir et éliminer toutes les maladies d’ici la fin du siècle" : c’est l’ambition du patron de Facebook Mark Zuckerberg et de sa femme, la pédiatre Priscilla Chan, à travers leur fondation, la Chan Zuckerberg Initiative. Depuis plusieurs années, les géants du Web investissent massivement l’univers de la médecine. Tandis que Google développe une intelligence artificielle capable de rivaliser avec les meilleurs praticiens, Apple permet à chacun de contrôler son état de santé grâce aux objets connectés, quand Amazon s’empare des marchés de la télémédecine et des mutuelles via Amazon Care, son service d’assistance. Ces mastodontes de la tech, auxquels se joignent de nombreuses start-up, misent sur l’exploitation des données de santé, le "nouvel or noir", pour améliorer les soins, diminuer les coûts et prévenir les maladies. Mais peut-on leur confier ces informations les yeux fermés ? Si l’Union européenne réglemente jusqu’à présent la confidentialité des données personnelles, leur gestion aux États-Unis et au Royaume-Uni est cédée à des entreprises au moyen de lucratifs contrats. Entre progrès médical et course aux profits, comment appréhender ce nouveau modèle ? En quoi va-t-il changer le rôle des médecins ?
Business juteux
Du diagnostic médical aux assurances en passant par les tests génétiques, rien ne semble désormais échapper aux géants du Web. Nourrie de témoignages d’experts, cette enquête interroge à la fois les avantages et les dérives de cette nouvelle vision de la santé, entre remède à la pénurie de médecins et surveillance des comportements. Menée en Europe et aux États-Unis, elle dévoile notamment la manière dont les entreprises privées tentent de s’approprier un marché juteux sous couvert de rendre les individus maîtres de leur bien-être. À travers l’expérience d’une communauté médicale digitale créée à l’échelle régionale en Allemagne, le documentaire montre aussi les alternatives allant dans le sens d’une gestion globale et humaniste de la santé.