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ImpriméDisponible
Dans une modeste maison de retraite située dans le 14e arrondissement de Paris, le Tiers-Temps, Samuel Beckett se remémore les épisodes et les personnes qui ont marqué sa vie. Ses souvenirs alternent avec l'observation de la vie quotidienne de l'établissement. Prix Goncourt du premier roman 2020.
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Rue Rémy-Dumoncel, dans le quatorzième arrondissement de Paris, se trouve un immeuble blanc – une maison de retraite baptisée Le Tiers-Temps. Au milieu de la cour, un arbre solitaire. Parmi les résidents, un grand échalas, au visage sombre mais aux yeux encore perçants, joue avec ses souvenirs où se mêlent deux langues, l’anglais de son Irlande natale et le français de son exil littéraire. Ce vieux monsieur s’appelle Samuel Beckett. Ce premier roman dévoile un Beckett surprenant, attendant la fin (un comble), devenu pour ainsi dire l’un de ses propres personnages. On voit défiler les épisodes qui ont marqué son existence, mais aussi la vie quotidienne au Tiers-Temps, où Beckett a réellement résidé. On est saisi par une émotion grandissante à mesure que le roman accompagne le grand Irlandais vers son dernier silence.
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« Elle est entrée comme une ombre. Elle a glissé et s'est fichée dans mon œil, entre mes paupières que la poussière a refermées. » Elle, c'est Maud Gonne, la muse de l'écrivain William Butler Yeats. Enterré en France en 1939 dans le cimetière de Roquebrune-Cap-Martin pour être rendu à l'Irlande une décennie plus tard, le voilà qui revient sous les traits d'un fantôme. Il sort de sa tombe pour raconter son amour contrarié avec Maud, histoire qui se confond avec celle de l'indépendance de l'Irlande, dont ils ont été tous deux des acteurs emblématiques. Si le fantôme s'est brusquement réveillé, c'est parce que des documents diplomatiques longtemps tenus secrets ont refait surface, jetant le doute sur le contenu du cercueil rapporté au pays pour des funérailles nationales. Où est donc passé le corps du poète ? Plane-t-il encore, comme il l'a écrit, « quelque part au-dessus des nuages » ? Que reste-t-il de nos amours et de nos morts, si ce n'est leur poésie ?
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