Rue Rémy-Dumoncel, dans le quatorzième arrondissement de Paris, se trouve un immeuble blanc – une maison de retraite baptisée Le Tiers-Temps. Au milieu de la cour, un arbre solitaire. Parmi les résidents, un grand échalas, au visage sombre mais aux yeux encore perçants, joue avec ses souvenirs où se mêlent deux langues, l’anglais de son Irlande natale et le français de son exil littéraire. Ce vieux monsieur s’appelle Samuel Beckett.
Ce premier roman dévoile un Beckett surprenant, attendant la fin (un comble), devenu pour ainsi dire l’un de ses propres personnages. On voit défiler les épisodes qui ont marqué son existence, mais aussi la vie quotidienne au Tiers-Temps, où Beckett a réellement résidé. On est saisi par une émotion grandissante à mesure que le roman accompagne le grand Irlandais vers son dernier silence.