Tokyo, début des années 90. Samejima, 36 ans, est capitaine au commissariat de Shinjuku, le quartier le plus peuplé et agité de la capitale. Malgré les apparences, c'est un placard : sa hiérarchie préfère l'avoir à l'œil plutôt qu'en roue libre dans une préfecture éloignée. Depuis le suicide d'un collègue, il détient en effet des infos compromettantes sur l'institution policière. Ostracisé, il travaille seul. Son surnom, le Requin de Shinjuku, lui vient-il du simple fait que same signifie « requin » ? Pas sûr. Sa haine des yakuzas et son constat que les autorités de son pays sont trop tolérantes avec eux le poussent à utiliser des procédés musclés que sa hiérarchie fait mine d'ignorer. La seule personne en qui il a confiance est Shô, sa petite amie, une talentueuse rockeuse de 22 ans, qu'il aide parfois à écrire ses chansons. Lorsque deux gardiens de la paix sont tués en pleine rue par un inconnu muni d'une mystérieuse arme relevant de la prouesse technique, Samejima y voit le style d'un armurier qu'il a déjà arrêté dans le passé. Bientôt, d'autres policiers sont abattus. Samejima est face à un choix. Intégrer le QG d'enquête ou appliquer ses propres méthodes. Le Requin de Shinjuku est le premier opus d'une série plébiscitée pour son atmosphère très réaliste. Il est aussi l'acte de naissance d'un héros aussi séduisant qu'incorruptible, incarné au cinéma par Hiroyuki Sanada (Le Dernier Samouraï, Ring).