« J'ai ressenti tout à coup une immense douleur. Une douleur qui m'a traversé le corps, qui a fait exploser mes os, qui a coupé mes nerfs. Une douleur muette.Ce concert, j'y pensais depuis des mois. Un jour de novembre 2015, notre destin a basculé. Nous venions à peine de nous rencontrer, nous étions jeunes, nous avionssoif de vivre. Ce soir-là, des hommes en noir étaient pressés de tuer.Plus que moi, c'est ma mémoire qui est résiliente. Elle a effacé, ou flouté, tout ce que je ne voulais pas voir du Bataclan.