« Je pensais qu en vieillissant, l ombre de ce que j ai vécu pendant la guerre s estomperait, que j oublierais un peu. J ai l impression que c est le contraire : soixante-dix ans après mon retour, ce passé est de plus en plus présent en moi.
J ai perdu mon sommeil d enfant pendant la guerre et je ne l ai jamais retrouvé. Je fais souvent le même cauchemar : la Gestapo me pourchasse. Mais je cours tellement vite que je me réveille. »
Anise Postel-Vinay