« La vie de mes parents, c'est comme la guerre du Liban. Plus je m'y plonge, moins j'y comprends quelque chose. J'arrive à situer les protagonistes, quelques moments marquants me restent, puis, ensuite, je me perds. Trop de dates, d'événements, de trous, de silences, de contradictions. Parfois, je me demande si cela m'intéresse vraiment d'y comprendre quelque chose. Finalement, à quoi bon ? Qu'est-ce que cela m'apporterait de plus de tout savoir, tout comprendre, tout analyser ? Rien, je crois fondamentalement que je n'y gagnerai rien, à la limite je perdrais mon temps. » Incisif, poétique et porté par un humour plein d'émotion, Beyrouth-sur-Seine est un roman sur la famille, l'immigration et ce qui nous reste de nos origines.
L'immigration électrise périodiquement notre débat public. Mais son irruption sur la scène politique et médiatique se fait le plus souvent à partir de données anciennes, incomplètes ou habilement maquillées. Une méconnaissance de la réalité, entretenue par l'extrémisme d'un côté, par le politiquement correct de l'autre.Ce livre dresse le tableau de l'immigration en France depuis vingt ans. Il permet d'en finir avec le déni soigneusement orchestré par quelques démographes ayant pignon sur rue, lesquels tentent d'occulter la réalité de la vague migratoire massive qui affecte notre pays.Préfet de région et Conseiller d'État, Patrick Stefanini a consacré à ce problème une grande partie de sa vie professionnelle, dans les divers postes de responsabilité qu'il a occupés auprès de Robert Pandraud, Alain Juppé, Dominique de Villepin et enfin Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux. Il a retiré de cette expérience concrète des convictions fortes qu'il exprime ici sans détour. Il décrit l'impuissance de nos gouvernements à maîtriser l'immigration alors même que la France, affaiblie économiquement, a vu ses capacités d'accueil se restreindre et a laissé s'abîmer son modèle social. Il constate l'échec de nos efforts d'intégration en raison du chômage de masse, mais aussi du repli identitaire et de la poussée du fondamen-talisme islamique chez les nouveaux immigrants.Il formule aussi des propositions précises, à rebours des mots d'ordre simplistes des uns et de l'aveuglement des autres : contrôle des frontières extérieures de l'Europe, dépôt des demandes d'asile hors du territoire français, révision radicale de notre politique d'aide au développement, et enfin refonte des règles d'acquisition de la nationalité française.C'est désormais la cohésion de notre société qui est en jeu. Pour reprendre le contrôle de l'immigration, Patrick Stefanini appelle à faire les choix devant lesquels la France recule depuis vingt ans.
L'ouvrage dresse une histoire de l'immigration en France en introduisant chaque immigration par le récit d'un enfant d'aujourd'hui, mêlant vie quotidienne, mémoire et histoire accompagnée de repères historiques et économiques. Il est découpé en 5 parties correspondant aux grands cycles de l'immigration.
Paris 1979. Thiên An, collégien, décide pour son cours de français de décrire ce qu'il a vécu, lorsqu'il a traversé la mer de Chine sur un boat people. Au même moment, sa mère et ses petits frères entreprennent ce dur voyage.
En 2015, plus d'un million de migrants ont franchi la Méditerranée au risque de leur vie, soit deux fois plus qu'en 2014. Les guerres du Moyen-Orient et de l'Afrique, du Mali à l'Érythrée, incitent des familles entières à quitter leurs pays pour l'Europe, soit par la mer, soit par la route des Balkans. Le drame est à nos portes et laisse les dirigeants de nos pays impuissants. Partagés entre peur et compassion, dépassés par l'ampleur du phénomène, les états membres de l'Union européenne sont enclins à fermer leurs frontières. Dans un contexte de périls extérieurs liés au terrorisme, et de faiblesses internes aggravées par la crise économique, les valeurs humanistes s'effacent derrière la demande de sécurité. Pourquoi ces crises migratoires ont-elles éclaté, de quelles politiques sont-elles le fruit, de quels renoncements et manques de vision ? Comment les résoudre face aux amalgames migrants/terroristes ? En quoi ces flux de population remettent-ils en question les identités nationales, les marchés de l'emploi, le traité de Schengen ? Quel lien établir avec la montée des populismes en Europe ? À travers les meilleurs textes parus dans l'hebdomadaire Le 1, sociologues, économistes, historiens, écrivains et anthropologues prennent la mesure des défis lancés par cette situation d'urgence.
Un album qui propose aux enfants d'apprendre à aimer la différence chez les autres à travers l'histoire d'une famille de pommes de terre Belle de Fontenay. Cette petite famille est bien ancrée dans ses traditions et n'entend pas se laisser faire par ces étrangers qui viennent d'arriver : la famille Patate Douce. Mais c'est leur propre fille Marie Belle de Fontenay qui va se rebeller.
Réunit des lettres de personnes ayant quitté leur pays natal qui ont répondu à un appel de Radio France et des extraits de textes littéraires. Leurs auteurs racontent leur expérience de l'exil mais aussi des souvenirs de leur région ou de leur pays d'origine.
L'ouvrage décrit les nouvelles caractéristiques de la migration (nouveau profil des migrants toujours plus nombreux, politiques inadaptées). Il analyse les différents types de mobilité à travers différentes figures sociales (le réfugié, le sans-papier, la femme migrante isolée ou l'élite qualifiée) et montre la nécessité de mettre en place une véritable gouvernance mondiale de la migration.
Rafa et sa famille sont contraints de fuir l'Afghanistan, un pays en guerre depuis des décennies, un pays où l'avenir est bien sombre, surtout pour les filles... De l'autre côté de l'océan, dans l'espoir d'une vie meilleure, Ana et les siens parcourent près d'un millier de kilomètres depuis Caracas, au Venezuela, jusqu'à la frontière colombienne. Réussiront-ils à la franchir ? Pour échapper aux massacres perpétrés dans leur village de la République démocratique du Congo, Ray, Mamadou et leur mère sont montés dans un bateau de fortune, à leurs risques et périls. Quel accueil leur réserve l'Ouganda, pays que certains appellent ,' le paradis des migrants "? En France, Zina, qui arrive du Yémen, et Joana, qui vient d'Australie, se retrouvent dans la même classe. Comment faire pour s'intégrer quand on ne parle pas français ? 4 récits inspirés de faits réels pour mieux comprendre les situations vécues par des millions de familles à travers le monde.
Paris, 2018. Jin, jeune immigré sans-papiers, travaille comme chauffeur de VTC sous la coupe de la mafia chinoise depuis son arrivée en France. Cet ancien DJ, passionné d'électro, multiplie les courses pour solder sa dette au plus vite. Une nuit, au sortir d'une boîte, la mystérieuse Naomi monte à bord de sa berline. Intriguée par Jin et entêtée par sa musique, elle lui propose de devenir son chauffeur attitré pour ses virées nocturnes. Au fil de leurs déambulations, une histoire naît entre ces deux êtres solitaires et pousse Jin à enfreindre les règles du milieu.
Depuis quand y a-t-il des migrants ? Qui sont les réfugiés ? A-t-on le droit de vivre où on veut ? 16 questions-réponses pour comprendre pourquoi quitter son pays peut être un choix ou une nécessité dans une société où les guerres et l'urgence climatique font plus que jamais l'actualité.
Changer de pays, c'est toujours une grande histoire. Un beau voyage: on découvre d'autres paysages, d'autres façons de vivre et surtout des gens nouveaux. Mais parfois on n'a pas le choix. Et il faut partir vite au loin dans un pays étrangers, sans le connaître. Et il y a un mot pour cela, on dit qu'on émigre. C'est difficile.
En France, les " problèmes de l'immigration " se succèdent en rafale, dans un débat récurrent attisé par les cycles de la vie politique et en particulier le rythme de la présidentielle : crise des réfugiés, islam et laïcité, droit du sol, double nationalité, regroupement familial, " jungle " de Calais... François Héran replace les arguments de ce débat dans une perspective démographique et politique. Il revient notamment sur l'ère Sarkozy : neuf années de mainmise sur la politique migratoire de la France, mais pour quel bilan ? Abandon de la politique d'" immigration choisie ", persistance de l'immigration dite " subie " mais légale : en fin de compte, une personne sur quatre vivant en France est immigrée ou enfant d'immigré. Le volontarisme ultra rêve encore, cependant, de faire sauter le verrou des droits fondamentaux. Soulignant le progrès des connaissances sur l'immigration, l'auteur réfute les erreurs grossières de certains politiques (Marine Le Pen en tête) et essayistes médiatiques (tel Éric Zemmour). Il revisite la question de la citoyenneté : " droit du sang " et " droit du sol " sont en fait deux versions d'un même droit, le droit du temps. Sans occulter les obstacles à l'intégration, il la montre aussi à l'œuvre, comme dans ce gymnase de banlieue où chacun, sans distinction d'origines et de croyances, vient donner son sang, peu importe à qui. Au final, une approche sereine et réaliste. Ni pour ni contre l'immigration : avec elle, tout simplement.