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Le guitariste serbe a gravi patiemment les marches de la gloire, en passant par la Royal Academy of Music de Londres, jusqu'à la signature de son contrat d'artiste chez Deutsche Grammophon et en 2011 le succès fulgurant de son premier album, Mediterraneo. Sur ce deuxième effort il reprend à la fois des grands succès populaires de la musique d'Amérique Latine, tels Libertango et Oblivion de Piazzolla ou encore Quizás quizás et La Cumparsita mais aussi des oeuvres du répertoire pour guitare classique, tel le magnifique Prélude n?1 de Villa-Lobos.

Avec le succès de son 1er album Bach-Imagine en Janvier 2015, Jean Rondeau a donné au clavecin une exposition majeure, grâce à son talent musical, sa jeunesse et son indépendance d esprit. Aujourd hui parait "Vertigo", album consacré au grand Rameau et au moins connu Pancrace Royer, tous deux compositeurs français du 18e siècle. Le propos de Jean Rondeau dans cet album ? Faire entendre qu avant le piano, le clavecin, avec ses 10 doigts et un seul instrument, permit de transporter "la géniale mascarade baroque sur le la scène de Versailles ou de Paris à l imaginaire infini de 10 doigts et de quelques sautereaux", ou à l inverse de passer de l intimité du salon à la grande salle d opéra. Comme le piano et le quatuor à cordes plus tard (Wagner ou Beethoven transcrit au piano par Liszt) le clavecin devient ici une miniature dans laquelle les grandes formes s incarnent dans l imaginaire d une petite forme. Ecoutez les emportements vertigineux et dramatiques du Vertigo de Pancrace Royer ou les tambourins endiablés de Rameau, sa jouissance joyeuse dans Les Niais de Sologne !

C'est avec la musique d'Arvo Pärt que le violoniste Renaud Capuçon entame une nouvelle étape dans sa vie de musicien, celle de la direction d'orchestre. L'Orchestre de chambre de Lausanne, dont il vient de prendre la direction a toutes les qualités pour rendre justice à cette musique et l'accompagner dans cette nouvelle aventure passionnante. De Tabula Rasa à Fratres en passant par Summa et Spiegel im Spiegel, ce sont les grands classiques du compositeur estonien qui prennent une vie nouvelle sous sa direction sans cependant oublier son fabuleux violon. "La musique d'Arvo Pärt nous conduit des ténèbres à la lumière... cette musique n'est pas seulement relaxante - elle véhicule drame et profondeur." Renaud Capuçon

Voici l'origine - vraie ou fabuleuse - des Variations Goldberg : L'ambassadeur à la cour de Dresde souffrait d'insomnie. Un jeune claveciniste, du nom de Goldberg, était chargé d'apaiser l'angoisse de ses nuits blanches en improvisant au clavecin. L'angoisse persistant, le comte demanda à J.S Bach de composer une pièce qu'il lui jouerait du crépuscule à l'aube. Même fausse, la légende touche juste, car elle nous fait comprendre le caractère des Variations Goldberg, cette prolifération de notes à partir d'une seule aria. 30 fois l'imagination s'élance, pour atterrir à la fi n sur l'air du début. Mais est ce vraiment une fin ? L'instrumentiste pourrait rejouer le cycle en boucle jusqu'au lever du jour. Bach avait écrit une sorte de conte oriental, dont les parties s'emboîtent l'une dans l'autre, sans aucune indication de temps. Wanda Landowskales jouait en 47 minutes, le jeune Glenn Gould mit 39 minutes puis le CD permettant l'ajout de reprises, en 51 minutes. D'autres, depuis, ont étiré la partition jusqu'à 80 minutes ! Cette liberté, cette dilatation dans le temps prouvent bien que ces Variations ne sont pas de la musique abstraite, mais un enchaînement de récits. L'aria initiale, c'est la voix même de Schéhérazade, et l'auditeur, charmé, se croit transporté à Bagdad.

La jeune violoncelliste allemande Raphaela Gromes célèbre le 200ème anniversaire de Jacques Offenbach en compagnie du pianiste Julian Riem avec un album de pièces pour piano et violoncelle, rares au disque, et avec comme pièce centrale la virtuose Tarantelle, écrite en 1848 et encore jamais enregistrée jusqu'ici. On y retrouve également la fameuse Barcarolle tirée des Contes d'Hoffmann, dans un nouvel arrangement pour violoncelle et piano.

Pour son nouvel album chez Decca, le chef d'orchestre italien Riccardo Chailly a choisi de rendre hommage à Federico Fellini à travers une sélection des plus beaux thèmes composés par Nino Rota pour le cinéaste italien. À travers The Fellini album, c'est toute l'Italie des années 50/60 qui revit grâce à un nouvel enregistrement de la musique de La Dolce Vita, Amarcord, 8 et demi, Les Clowns ou encore Casanova. Un album d'une modernité absolue alors que nous célébrerons en octobre prochain les 26 ans de la disparition du cinéaste italien.

Les 24 Préludes pour violoncelle solo de Mieczyslaw Weinberg ont une histoire particulière. Il les composa à la fin des années 1960 pour Mstislav Rostropovitch qui ne les a cependant jamais interprétés. Le langage musical utilisé pour ceux-ci peut être considéré comme aphoristique, souvent brutal, provocateur, révélant une état de tourmente intérieure. Leur interprétation a pu être problématique à l'époque de l'Union Soviétique. Gidon Kremer a arrangé ces Préludes pour violon solo et il s'agit ici d'un premier enregistrement mondial de son arrangement. Lors de ses concerts, il les interprète souvent sur un fonds de projection de clichés du célèbre photographe lituanien Antanas Sutkus.

Un disque de Noël offert à Noël, ce n'est peut-être pas très original... sauf si... pop, chants traditionnels et classique s'y retrouvent harmonieusement. Malgré l'abondance de l'offre, Noël n'a pas encore joué sa dernière note de musique ! 3CD - Inclus : "Les plus belles voix pop et jazz chantent Noël" : Elvis Presley, Franck Sinatra, Harry Belafonte, Tony Bennett, Julie Andrews, Aretha Franklin, Christine Aguilera, Whitney Houston... "Les trois ténors chantent Noël" : Luciano Pavarotti, Placido Domingo, José Carreras "Noëls classiques" : Les plus belles oeuvres autour de Noël du grand répertoire classique.

Après les grands élans beethoveniens, voici le Quatuor Ebène, rejoint par Antoine Tamestit à l'alto et Nicolas Altstaedt au violoncelle, parti pour un voyage nocturne, cet état d'arrêt apparent si inspirant, tant pour le compositeur que pour l'auditeur. Cette inspiration nocturne, qui a donné lieu à tant d'oeuvres en musique, en peinture ou en littérature, nourrit le programme de ce disque concocté par le Quatuor Ébène - et même, en partie, écrit par l'un de ses membres : le violoncelliste Raphaël Merlin a imaginé la fresque Night Bridge faisant un pont idéal entre Ainsi la nuit de Dutilleux et La Nuit transfi gurée de Schoenberg, deux véritables chefs d'oeuvre du 20e siècle.

La Belle Epoque présente des oeuvres sous le signe de Marcel Proust : la 1ère Sonate pour violon et piano de Saint-Saëns est un des modèles de la Sonate de Vinteuil. Il met également en lumière Gustave Samazeuilh, pianiste, compositeur et musicologue (1877-1967), avec trois aspects importants de son oeuvre : la musique pour piano, la musique de chambre et les mélodies. La mosaïque des œuvres présentées dresse un tableau plein de charme, d'éclat et de poésie autour d'oeuvres dont la plupart sont encore trop peu enregistrées au disque. La Marque Fondamenta : l'orfèvre du son. Depuis 2009, Fondamenta sait marier, dans la plus haute exigence, les plus grands talents musicaux, à ceux de la photographie et de la haute technologie, pour mener aussi loin qu'il est possible l'artisanat discographique. Chacune des références est le fruit de réflexions et d'une conception de plusieurs mois afin d'être le plus fidèle au travail de l'interprète et à la nature de chaque oeuvre. Parce que chaque pensée musicale et chaque son qui en résulte possèdent leur identité, chacun des objets sonores de Fondamenta est unique.

Avec Roberto Alagna, Sabine Devieilhe, Nathalie Stutzmann sous la baguette de Mikko Franck Donnés en concert à La maison de Radio France en avril 2016 et présentés dans ce double album Erato : L'enfant prodigue d'un Debussy de 21 ans, sur le thème biblique du fi ls prodigue, fut honoré par un Prix de Rome puis L'enfant et les sortilèges de Ravel, sur un texte de Colette, met en scène un enfant avec des objets et des animaux qu'il malmène et qui soudain s'animent et deviennent des personnages, faisant prendre conscience à l'enfant de ses erreurs. Ces 2 ouvres sont interprétées par un casting de prestige : Roberto Alagna en Azaël du Fils prodigue, Karina Gauvin dans celui de sa mère Lia, et pour Ravel Sabine Devieilhe dans le feu, la princesse, et le rossignol, Nathalie Stutzmann en Maman, tasse chinoise et libellule. L'Orchestre Philharmonique de Radio France est emmené par son nouveau chef, le finlandais Mikko Franck. En complément et en première mondiale, l'orchestration de la Symphonie en Si mineur de Debussy, dont il ne reste qu'une transcription pour 2 pianos, ouvre inachevée d'un Debussy d'à peine 18 ans. C'est Colin Matthews qui est l'auteur de cette orchestration de 10mn

Ce double album Mozart & flute in Paris réunit neuf envoûtantes pièces pour flûte ayant un lien avec Paris. Emmanuel Pahud y est entouré de ses collègues des Vents Français - l'hautboïste François Leleux qui dirige l'Orchestre de chambre de Paris, le clarinettiste Paul Meyer, le bassoniste Gilbert Audin et le corniste Radovan Vlatkovic - auxquels se joint la harpiste belge Anneleen Lenaerts. "Les pièces de cet album illustrent différents âges d'or de la flûte" souligne Emmanuel Pahud. Les plus anciennes sont deux oeuvres concertantes que Mozart composa à Paris en 1778. La plus récente, créée en 2014 par Pahud et l'Orchestre de chambre de Paris, est Dreamtime de Philippe Hersant. Le reste du programme est constitué de pages de Saint-Saëns, Fauré, Chaminade et Poulenc, compositeurs dont la musique témoigne du lien particulier qui a toujours existé entre la France et cet instrument.