Elles sont argentines, mais avant tout musiciennes, nées le même jour à 10 minutes d'intervalle, Laura et Gianna Caronni ont posé leurs valises en Europe vers la fin des années 90, pour poursuivre leurs études musicales entamées sur les bords du fleuve Paraná, dans leur ville natale de Rosario en Argentine. Les deux soeurs ont fait partie de l'Orchestre Académique du théâtre Colon de Buenos Aires, ainsi que différentes formations allant de la musique de la Renaissance au répertoire contemporain, en passant par les musiques classique et traditionnelle. Elles ont réalisé des centaines des concerts dès l'âge 12 ans dans les principales salles de concert d'Argentine, puis elles gagnent des concours nationaux prestigieux (Fondation Antorchas et Fondo national de las Artes) grâce auxquels elles continuent leur formation en France, au Conservatoire de Région de Lyon. Puis, elles travaillent séparément à la composition dans la création des différents spectacles de danse, conte et théâtre.
Auteur-compositeur interprète argentine installée en France depuis 4 ans, Natalia Doco revient plus chamanique que jamais avec «El Buen Gualicho», un album autoproduit sur le label Casa Del Árbol et réalisé par Axel Krygier, génie de la scène indépendante argentine. Après «Mucho Chino» (Belleville Music, Juin 2014), Natalia est aux commandes de son «vrai premier album... entier», enregistré entre Buenos Aires et Paris. En effet, elle y signe, ou co-signe, l'intégralité des morceaux. «El Buen Gualicho», l’incantation bienfaisante, se décline en 14 titres. On y retrouve l’inspiration puissante du continent sud-américain, le réveil d’une féminité assertive, des mantras soignent les plaies de l’âme à coups de trombone et d’harmonies complexes. La jeune sirène ensorcelante annoncée sur le premier album a retrouvé ses jambes, et elle enfonce ses pieds nus dans la terre de ses ancêtres, y puise une énergie nouvelle, convoque la lune et les esprits, incarne le pouvoir féminin ancestral.