Ashkan le potier n'est pas très riche mais c'est un homme heureux. Ce matin, comme à chaque printemps, il part pour la ville, où se tient une grande foire, et rapporte un rossignol que tout le monde admire pour son chant. L'âne s'égosille et brait à tue-tête pour regagner l'affection qu'il pense avoir perdue.
Zal, le fils du roi Siyam, est né albinos. Son père, croyant à une marque démoniaque, l'abandonne dans la montagne, mais les pleurs du nourrisson parviennent jusqu'à l'oiseau Simurgh, qui vit non loin de là. D'après un conte perse.
Avec un pop-up du palais de Roudabeh.
Razina tend à Mahmoud une outre en peau de chèvre. Il tombe sous le charme de sa beauté. Troublé, il demande sa main. Elle lui répond :
- Dans tes yeux, beau cavalier, j'ai perçu ta bonté. Avant de consentir à t'épouser, dis-moi, as-tu un métier ?
Un brin agacé, il répond fièrement :
- Je suis un prince, mes serviteurs travaillent pour moi !
- Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Aujourd'hui, tu es prince, mais demain est incertain... Un métier dans les mains met à l'abri du besoin. Quand tu en auras un, je
t'accorderai ma main.
Avec son turban aussi imposant qu'une citrouille, son regard malicieux et sa façon de monter son âne à l'envers, Nasreddin Hodja est célèbre dans tout le pays : il sait si bien faire grimacer les uns et rire aux éclats tous les autres ! Le voici prêt à partir pour une nouvelle journée de facéties, qui va le mener du marché au hammam, de l'auberge au palais du gouverneur. Les enfants du village se régalent déjà des histoires qu'il leur racontera à son retour, tout en s'inquiétant un peu des étonnantes pâtisseries qu'il leur a promises...
Chaque matin, Solika passe sous les fenêtres du palais, le panier du petit déjeuner à la main. Le prince à sa fenêtre voudrait bien savoir ce qu'il contient mais Solika garde jalousement son secret. Jusqu'au jour où le prince décide d'employer les grands moyens... Les dix contes présentés ici portent la mémoire des judéo-espagnols d'Orient, de leur sagesse, de leur mode de vie et surtout de leur humour. Ces contes se transmettaient de vive voix grâce au talent du conteur qui n'hésitait pas à les adapter à son auditoire. C'est ainsi que les contes voyageaient, se transformaient, se réinventaient. Puissent-ils échapper à nouveau à ces pages et retrouver vie dans la bouche du conteur !
La lune avait posé sa roue sur l'horizon, et la nuit était rouge. J'écoutais grandir le silence parmi l'odeur des roses ; j'étais à Bagdad, qui est au bord du Tigre la ville des parfums et des étoles douces. Soudain, quelqu'un prit ma main et dit : Viens chez Sindbad, il parlera ce soir de ses voyages. Je suivis l'inconnu parmi les rues que la nuit rendait fraîches, et il me conduisit au seuil d'un vieux palais, qui sentait la muscade et l'aloès.
À la demande de sa mère, le jeune Shirzad s'improvise devin dans le bazar d'Ispahan. Il n'en revient pas lui-même : tout le monde le croit et, pire, tout ce qu'il annonce se réalise !! Alors quand le shah veut faire de lui son devin officiel, Shirzad prend peur. Et il est prêt à tout pour faire capoter ce projet totalement fou. Mais le hasard est puissant...