L'ombre
Date de publication
30/04/2016
Un fils de dieu
Date de publication
30/04/2016
Un million d'années
Date de publication
30/04/2016
Le fossé
Date de publication
30/04/2016
Les fiançailles
Date de publication
30/04/2016
Au loin la côte
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30/04/2016
Scène de crime
Date de publication
30/04/2016
Ronde de nuit
Date de publication
30/04/2016
Le vieil amour
Date de publication
30/04/2016
C'est un album qu'on attendait avec d'autant plus d'impatience qu'il est, pour partie, né sous nos yeux (entendons : en public). Pour mémoire : on connaît Bastien Lallemant depuis Les premiers instants (2003) ; puis étaient venus Les érotiques (2005) et Le verger (2010). Mais où était donc passé le chanteur depuis cinq ans ? Il faisait la sieste. A plusieurs de surcroît. Oui, depuis cinq ans, Bastien Lallemant propose aux quatre coins de la France et à l'étranger une expérience singulière : la sieste acoustique, un moment d'abandon et d'écoute inédite durant lequel le public est invité à s'allonger dans l'obscurité et à se laisser bercer par une poignée d'artistes qui chantent et disent des textes sous la lueur toute poétique d'une simple ampoule suspendue. C'est ainsi que, sur la route, et toujours accompagné par ses complices (une "tribu musicale" à géométrie variable), Bastien Lallemant a écrit, composé et, d'ores et déjà, joué un certain nombre de ses nouvelles chansons. D'où le désir légitime de réunir ce même petit monde en studio et d'enregistrer l'album "en live". Les voilà donc réunis, celles et ceux qui l'ont accompagné et qu'il a lui-même accompagnés dans la demi-obscurité : JP Nataf et Seb Martel (les "réalisateurs"), Maëva Le Berre, Jean Thevenin, Pascal Colomb, Pierre-Olivier Fernandez, mais aussi Albin de la Simone, Maissiat, Françoiz Breut, Katel, Diane Sorel, les Innocents... Sans oublier Charles Berberian pour "dessiner" l'enregistrement et illustrer le journal de création qu'on pourra trouver à la sortie des concerts au côté de l'album. Autant dire que "La maison haute" est, en premier lieu, une maison d'hôtes. Il faut les imaginer : calfeutrés au studio Vega (au pied du Mont Ventoux) autour du chanteur et de sa Gretsch, enregistrés sur bandes analogiques de là à saisir la chaleur organique et humaine de l'aventure. Douze chansons donc, et autant d'histoires. Une sorte de recueil de nouvelles chantées, avec ses décors et ses personnages ; des récits ciselés et un art subtil de la chute. Sujet ? L'amour. Ou plus exactement : la possibilité ou l'impossibilité de l'amour. Car s'il est une chose que nous partageons, c'est bien d'avoir à notre actif quelques amours "à terre", menacées, parfois disparues mais dont l'empreinte nous suit comme une ombre. Dans ce minimalisme musical subtil, on percevra des clins d'oeil délibérés au rock américain et des arrangements d'autant plus riches qu'ils ne haussent jamais le ton mais réservent des surprises presqu'à chaque virage. Bastien Lallemant, lui, nous parle droit dans les yeux. De nos amours. La fresque est intime : le pouls en cinémascope, branché sur le coeur.