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C'est une voie royale qui s'ouvre à Ayo et qui explique le titre de ce sixième album se partageant entre nouveau départ et retour aux sources. On y entend aussi bien des compositions originales, pleines d'âme et de groove que des reprises bien choisies. Le folk se teinte de soul, ou l'inverse : on ne sait pas trop et c'est tant mieux, car "Royal" brille par l'efficacité de ses mélodies et l'épure de ses arrangements. Produit par le guitariste Freddy Koella (Bob Dylan, Lhasa, etc.), ses textures acoustiques réchauffent le coeur autant que les textes où il est question d'amour, de foi, de fidélité, à soi comme aux autres. Ayo chante avec une assurance inédite et tranquille. Celle d'une femme heureuse de s'être (re)trouvée, d'une reine qui remonte sur le trône qui lui est dû.

Israélienne originaire d'Éthiopie, Ester Rada appartient à la génération transculturelle ouverte et décomplexée d'aujourd'hui, qui écoute autant le rhythm'n'blues historique que les grooves ancestraux et la pop de qualité. Autant d'influences qui se retrouvent dans ses morceaux énergiques, ciselés dans la fulgurance funk et l'élégance d'une black music éternelle. Avec Ester Rada, la soul du nouveau millénaire est née.

Pour la première fois de sa carrière, Liz McComb a accepté d'enregistrer un disque tout entier en compagnie de cuivres. Alors que jusque là, elle déclinait cette proposition en répétant : "I am a horn"... Le résultat s'appelle logiquement "Brassland" et qui a été conçu tout à la fois à Paris, New York, Kingston ou la Nouvelle-Orléans. Avec au menu quelques inédits (dont le très beau "The blessing") et aussi des versions forcément cuivrées de grands standards du gospel et du jazz : "What a wonderful world", "Basin street blues", "Wade in the water", "Go down Moses", "Joshua fit the battle of Jericho"...

Somi est née en 1976 dans l'Illinois de parents rwandais et ougandais. Pour cette chanteuse, souvent comparée à Miriam Makeba et Sarah Vaughan l'héritage du jazz et de l'Afrique ont été les fondements de sa sonorité particulière. Quand sa carrière a décollé, elle s'est produite en concert aux côté de Bobby McFerrin, Angelique Kidjo, Baaba Maal, John Legend, Cassandra Wilson, Mos Def, Paul Simon, Idan Raichel, Jennifer Hudson et bien d'autres. A la recherche de nouvelles inspirations la chanteuse et compositrice, originaire d'Afrique de l'Est et vivant à New-York, décide de partir à Lagos, au Nigeria. Résultat : "The Lagos Music Salon", un album réalisé avec la complicité des producteurs et compositeurs Cobhams Asuquo, Keith Witty et avec en invité la chanteuse Angélique Kidjo. Pour créer cet album Somi a tiré la base de son inspiration dans le Lagos cosmopolite et l'esprit qui traverse les mondes du jazz africain, de la soul, et de la pop.

Cet album consacré à Gregory Porter recense les collaborations du chanteur avec d'autres artistes gravées au fil des dernières années. On retrouve ainsi Gregory avec le tromboniste autrichien Paul Zauner pour une version enflammée de "Moanin’" enregistrée en 2012, un titre extrait d'un album récent en hommage à Gil Scott-Heron et Brian Jackson, un autre gravé aux côtés de David Murray, ainsi qu'une chanson enregistrée à San Diego avec le collectif soul-jazz Zbonics, qui compte parmi les premières séances studio du chanteur. L'album inclut également des édits et remixes inédits, comme celui par Opolopo du titre qui a fait connaitre le soulman en France, le hit "1960 What ?". C'est un parfait complément discographique aux trois albums publiés par cette nouvelle icône du jazz vocal, qui démontre la polyvalence et le spectre artistique de ce chanteur d'exception. Son dernier opus, "Liquid spirit", paru chez Blue Note en 2013, a fait un véritable carton aux quatre coins du monde et n'a pas quitté le TOP JAZZ français depuis sa sortie.

Artisan-songwriter de la grande époque Hi Records au côté du producteur Willie Mitchell, Don Bryant est aussi l'un des trésors vocaux les mieux gardés de la soul sudiste. Celui qui partage la vie de la chanteuse Ann Peebles depuis plus de quarante ans est de retour avec un nouvel album studio, près de cinq décennies après un premier essai en tant que simple interprète - "Precious soul" - malheureusement resté confidentiel.

Compositeur, instrumentiste, chanteur de soul, improvisateur jazz, guitariste : la liste des cordes à son arc est longue. Cependant, aucun de ses talents pris un à un ne suffisent à définir la portée de sa musique. Après " Don't Hesitate " paru en 2014 chez Mack Avenue, Raul Midón est de retour, maniant et concentrant avec toujours plus de brio ses influences jazz, folk, blues et latines. La puissance de sa voix, a capella ou accompagnée de son toucher unique à la guitare en font un artiste réellement à part. A lui seul, le titre de l'album synthétise ce dernier album, à l'image de Raul lui-même : "Bad ass & blind"