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Sur la jetée d'Orly, un homme est frappé par le visage d'une femme qui regarde mourir un homme. Plus tard, après la Troisième Guerre mondiale qui a détruit Paris, les survivants se terrent dans les souterrains de Chaillot, où des techniciens expérimentent le voyage dans le temps. Seuls l'avenir et le passé peuvent sauver le présent. Ce film mythique qui fut à l'origine de "L'Armée des douze singes" de Terry Gilliam nous donne à voir un futur littéralement apocalyptique. À découvrir en version remasterisée.
Cinéaste engagé, écrivain multimédia, romancier, critique littéraire, le regard de Chris Marker aura marqué son époque.
Une femme inconnue lit et commente les lettres qu'elle reçoit d'un ami en voyage, voix off sur des images qui vont fonctionner comme une partition musicale, avec thèmes récurrents, contrepoint...
On accompagne ainsi le voyageur dans un Japon qu'il connait bien : les fêtes de quartier, le quotidien japonais, les cultes, la télévision, les affiches, les films d'horreur, le sumo... On y évoque la permanence des choses, le sacré, la séparation entre les sexes, l'animisme...
La partie japonaise est entrecoupée par des images de Guinée-Bissau (carnaval - guerilla) et du Cap Vert (les habitants de l'île de Fogo). D'autres thèmes apparaissent sur des images d'Islande, de San Francisco - avec une belle séquence qui nous entraîne sur les lieux du tournage de Vertigo (film d'Alfred Hitchcock).
"Mon perpétuel va et vient" dit Chris Marker "n'est pas une recherche des contrastes, c'est un voyage aux deux pôles extrêmes de la survie".
"Sans soleil" est un des beaux films de Chris Marker qui a déjà exploré un genre qui a donné des oeuvres singulières et attachantes, celui du documentaire-essai (Lettres de Sibérie, La jetée, Le fond de l'air est rouge, A bientôt j'espère, ...)
"Après quelques tours du monde, seule la banalité m'intéresse encore. Je l'ai traquée pendant ce voyage avec l'acharnement d'un chasseur de primes".
Et c'est en effet l'oeil de Chris Marker qui est à l'oeuvre : qualité de son regard, de ses images, de son montage, qualité également du commentaire inséparable de l'image. Cette vision subjective, captivante, c'est aussi et surtout un portrait du cinéaste.
SANS SOLEIL trouve donc naturellement sa place dans la lignée des grands classiques diffusés dans la case Grand Format. Il pourrait être diffusé à l'occasion de l'année japonaise qui s'annonce avec l'inauguration cet automne d'une Maison du Japon à Paris.
En 1987 et 1988, Chris Marker part à la rencontre d'historiens, de philosophes, d’hommes politiques, d’artistes (Jean-Pierre Vernant, Oswyn Murray, Nikos Svoronos, Cornelius Castoriadis, George Steiner, Iannis Xenakis, Michel Serres, Theo Angelopoulos, Angélique Ionatos, Elia Kazan, Vassilis Vassilikos, Michel Jobert, Atsuhiko Yoshida…), de la France au Japon, de la Grèce à la Géorgie. Autour de treize mots et concepts de racine grecque, de "symposium" à "philosophie", il les convie à réfléchir avec lui aux valeurs de la Grèce antique et à leur héritage au cours des siècles, interrogeant ainsi notre monde contemporain en un mélange d'érudition, de passion et d'humour. Il associe à leurs paroles une multiplicité d’images, comme autant de facettes de la culture occidentale. Un "gai savoir" et une invitation à aiguiser son intelligence critique restés longtemps invisibles.
Enquête de Chris Marker et Pierre Lhomme dans le Paris du mois de mai 1962, juste après les accords d'Evian, désigné par certains à l'époque comme le premier printemps de la paix.
Au fil des rencontres, la caméra montre les Parisiens dans leur vie quotidienne, afin de composer un portrait politique, social et cuturel de la France de 1962.
Festival de Cannes 1963 - Prix FIPRESCI
Festival de Venise 1963 - Lion d'or de la meilleure première œuvre
Une succession d'images fixes prises dans le monde entier, commentées par un photographe amateur et ses amis en voix off, telle est la conversation retracée ici par Chris Marker, inspirée d'un poème de Guillaume Apollinaire. De Tokyo à La Havane, en passant par Pékin, Moscou, Stockholm, Rome et Paris, la réflexion du cinéaste sur la photographie d'art s'accompagne d'un travail de pensée éthique sur les notions de travail, de société, de responsabilité et de socialisme...
Le discours autocritique de Fidel Castro, le 26 juillet 1970, précédé de l'analyse de cette année historique pour Cuba. Quelques mois auparavant, Fidel Castro lançait un appel à la population cubaine pour qu'elle réunisse tous ses efforts afin de doubler la récolte de la canne à sucre - soit 10 millions de tonnes de sucre -, seul moyen de freiner le déclin catastrophique de l'économie cubaine. Malgré une mobilisation extraordinaire, le but n'a pas été atteint. C’est dans ce contexte que Chris Marker réalise ce documentaire historique sur cette bataille économique lancée par le Leader Maximo.
Ensemble, ces trois films de Chris Marker offrent une perception d’une rare acuité de ce qui s’est joué en ex-Yougoslavie durant la dernière décennie du 20e siècle.
Le 20 heures dans les camps 1993 (26 min)
Au camp de Roska en Slovénie, des réfugiés bosniaques, dépouillés de tout, entreprennent de se réapproprier au moins l'information en créant une télévision sur cassettes dotée de tous les éléments de la "vraie" télévision : présentateurs, jingles et piratage des émissions qui parlent d'eux.
Casque bleu 1995 (26 min)
Le témoignage d'un jeune conscrit qui s’est engagé en 1994 comme casque bleu pour partir en mission en Bosnie. Après 6 mois dans la poche de Bihac, François Crémieux est de retour en France. Quel bilan tire-t-il de son expérience ? Que reste-t-il de ses attentes, de ses fantasmes, de ses espoirs d'avant le départ ?
Un maire au Kosovo 2000 (27 min)
En 1999 Marker recueille le témoignage de Bajram Rexhepi maire de Mitrovica, ville devenue célèbre à cause de son pont qui la coupait en deux et séparait la population albanaise du dernier bastion serbe. Bajram Rexhepi était chirurgien dans l'Armée de libération du Kosovo. Il parle de son engagement et analyse avec lucidité les circonstances qui l'ont fait maire de Mitrovica.
Préface du BONHEUR de Alexandre Medvedkine, l’expérience du ciné-train d’Alexandre Medvedkine qui roula durant 294 jours, filmant les problèmes de la révolution russe et du développement économique de 1930.