Une compilation de six courts métrages : "Boustifaille" de Pierre Mazingarbe (18 min), "Jusqu'à l'os" de Sébastien Betbeder (30 min), "Mal caduc" de Jules Follet (30 min), "Massacre" de Maïté Sonnet (26 min), "Mon Juke-box" de Florentine Grelier (15 min) et "Qu'importe si les bêtes meurent" de Sofia Alaoui (23 min).
- Boustifaille : Hauts-de-France, 2018. Daphnée refuse de présenter ses parents à son petit ami Karim, ce dont il souffre. Alors qu’elle se rend chez sa famille, Karim force le destin en se cachant dans le coffre de sa voiture.
- Jusqu’à l’os : Thomas, pigiste au Courrier Picard, doit faire le portrait d’Usé, musicien atypique et ancien candidat à l’élection municipale d’Amiens. Tandis que les deux hommes apprennent à mieux se connaître, ils décourent dans un terrain vague, le corps inanimé de Jojo. Lorsque ce dernier ressuscite sous leurs yeux, leurs existences se trouvent bouleversées.
- Mal caduc : 1814. La rencontre de Mathurin Thouars, lieutenant de l’armée napoléonienne, et d’un jeune conscrit soupçonné de simuler l’épilepsie pour se dérober à son devoir militaire. Les deux hommes sont bretons mais l’un, déjà marqué par les batailles, repart pour le front tandis que l’autre, qui n’a jamais connu la guerre, pourrait y échapper pour toujours.
- Massacre : Deux sœurs, de 10 et 12 ans, s’apprêtent à quitter leur île adorée, devenue trop chère pour leur famille. Leur tristesse se transforme en rage pointée vers ceux qui les poussent à partir : les touristes. Ce dernier été sera noir, mortel, aussi toxique que les algues qui pullulent sur les plages.
Prix du public, Festival international Cinema Jove, Valence, Espagne, 2020
Prix de la meilleure musique originale, Festival international du court métrage, Clermont-Ferrand, 2020.
- Mon Juke-box (documentaire) : J’ai entendu une musique par hasard, l’autre jour. Un vieux titre de rock’n’roll. Ça me dit quelque chose. C’est sûrement un morceau qui passait sur une des appareils mécaniques de mon père, l’aventurier, l’homme aux mille vies, le roi du juke-box.
Prix André-Martin, Festival international du film d’animation, Annecy, 2019
- Qu’importe si les bêtes meurent : Dans les hautes montagnes de l’Atlas, Abdellah, un jeune berger et son père, sont bloqués par la neige dans leur bergerie. Leurs bêtes dépérissant, Abdellah doit s’approvisionner en nourriture dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les croyants.
“(…) Oubliez les décors habituels, c’est-à-dire occidentaux, à de rares exceptions près (Stargate, La porte des étoiles ; District 9…), de la science-fiction ! Sofia Alaoui, scénariste et réalisatrice de Qu’importe si les bêtes meurent, a eu l’heureuse idée de planter son histoire au Maroc. On croit d’abord partir sur le sentier archi-balisé de la chronique socio-familiale, puis le court métrage bifurque vers une question vertigineuse : à quoi se raccrocher quand ce que l’on tenait pour certain – sa place dans l’Univers, sous la protection de Dieu – se voit soudain remis en question ?”