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La fraîcheur d'invention de l'écriture de Felix Mendelssohn démontre tout autant la maîtrise précoce des formes les plus subtiles, comme elle révèle une rigueur et une personnalité hors du commun. Les 31 opus recensés de sa musique de chambre demeurent son "jardin secret". Dans ses Quatuors, Mendelssohn est avant tout un musicien passionné par le drame et la tragédie. Le Quatuor Talich se concentre avec un véritable bonheur sur la volubilité d'une musique qui ne laisse pas une minute de répit à l'auditeur. La finesse des membres fait ici merveille, dans une approche classique et légère qui emporte l'adhésion.

Extrait de Chi potra dir quanta dolcezza (madrigal) de Jacques Arcadelt interprété sur les fac-similes d'un quatuor de flûtes colonnes de Hans von Schratt, Paris, XVIe siècle appartenant à la collection du musée de la Musique, Paris (E.691, E.127) et au musée de Bruxelles (n°189), réalisés par Henri Gohin.

Au-delà, c'est le large, "l'autre monde". Les poètes en ont souvent chanté la beauté de l'île d'Ouessant, mais non sans effroi : gouffres, rochers déchiquetés par les vents, landes meurtries et désertiques sont autant de rappels au vide, à la solitude. C'est par excellence le décor du personnage romantique qui, au bord de l'abîme, cherche encore au-delà de la ligne d'horizon, la lueur d'un monde poétique, le seul sensé et vivable. Ce n'est pas un hasard si Lydia Jardon, pianiste au jeu éminemment lyrique, s'est mise en quête de créer, contre vents et marées, un festival de musique au milieu de ces paysages où semble-t-il, elle retrouve la source d'une nécessité artistique vitale. "Un été romantique à Ouessant" est le récit musical qui raconte cette histoire, sous la forme d'un dialogue entre musique et nature, d'une confrontation entre le lyrisme et ses sources mystérieuses. (résumé de l'éditeur)

Une nouvelle leçon d'analyse et d'esthétique musicale, appuyée de nombreux exemples musicaux. J.-F. Zygel expose la plasticité des langages musicaux du compositeur, ceux qu'il a utilisés (l'évocation d'une ligne mélodique caractéristique d'un instrument absent, la répétition des motifs, son usage personnel du "temps" et de l' "espace" musicaux, un sentiment fort des éléments, de la "résonnance" d'où une musique dite impressioniste), ou ceux qu'il a développé (son harmonie personnelle : les accords parallèles, les échelles différentes - la gamme "chinoise" et touches noires du piano ; la gamme défective de 6 notes ou "par tons"), enfin les thématiques (l'Espagne imaginaire et ses rythmes de danse transposés, ...). Malgré les constantes (importance des préludes, les entrées des parties dans l'orchestration), Zygel insiste sur l'évolution continue du style de Debussy, indissociable des subtilités de la composition