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C’est l’été, mais la vie est bien compliquée pour Sara, quinze ans.
Son petit frère sur le dos, la voilà expédiée chez sa mère pour les vacances. Son père y tient, même s’il s’est fait larguer. Sa mère, elle crèche dans une caravane, au camping. Drôle d'endroit pour refaire sa vie ! Heureusement, il y a la mer et les garçons.
Élise à Brest, Alexia à Saint-Etienne, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Le sexisme est partout, elles aussi !
À travers les yeux d’un renard aventureux, une malicieuse exploration de la faune qui peuple les abords des aéroports.
Lapins, renards, campagnols, hérissons, chevreuils, étourneaux, rapaces... : les aéroports abritent une biodiversité insoupçonnée. Les animaux sauvages s'épanouissent dans les forêts, buttes, prairies et bassins qui entourent les pistes. Malgré leur vacarme assourdissant et leurs dangereuses hélices, les avions représentent paradoxalement plutôt un gage de tranquillité pour ces petits habitants à poils ou à plumes. Tourné aux abords de plusieurs aéroports français, ce malicieux documentaire, qui ravira petits et grands, adopte le point de vue d’un renard curieux dont on suit les pérégrinations au fil des saisons. Le film distille également d’étonnantes informations sur cet habitat inattendu, notamment sur l'impact du bruit et de l’éclairage nocturne sur le comportement animal, ou sur les techniques mises au point par les hommes pour éviter les collisions entre avions et oiseaux.
La steppe de Patagonie est balayée par un vent gris... Mora (13 ans) veut devenir "gaucho". Elle se rebelle contre l'école et s'affirme auprès de ses parents, des écologistes suisses italiens, dont le rêve d'autonomie se transforme en cauchemar. Mora va s'enfoncer dans les méandres de la steppe pour aider son seul ami Nazareno, un vieux gaucho Mapuche qui a perdu son cheval, Zahorí.
Raphaël n’a qu’un œil. Il est le gardien d’un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l’entrée du grand domaine bourgeois. Entre la chasse aux taupes, la cornemuse et les tours dans la Kangoo de la postière, les jours se suivent et se ressemblent. Par une nuit d’orage, Garance, l’héritière, revient dans la demeure familiale. Plus rien ne sera plus jamais pareil.
Après "La fabrique des pandémies", Marie-Monique Robin relaie leurs travaux sur le rôle bienfaiteur des microbes pour le système immunitaire, notamment des plus jeunes.
Depuis les années 1960, la prévalence des maladies dites "atopiques", comme les allergies (au pollen, à certains aliments), l'asthme ou encore l'eczéma, a doublé tous les dix ans dans les pays industrialisés. Il y a cinquante ans, 5 % de leur population en souffrait contre 35 % aujourd'hui. Pourquoi ? La réalisatrice Marie-Monique Robin a interrogé une vingtaine de chercheurs de premier plan – allergologues, pédiatres, immunologues, biologistes, écologues… – en Europe, en Afrique et en Asie. Pionnier dans la recherche sur les causes de l’augmentation spectaculaires des maladies inflammatoires, Tari Haahtela a conduit sur vingt ans une étude comparative dans la province finlandaise de Carélie du Nord, où le mode de vie s’est occidentalisé après la Seconde guerre mondiale, et dans le territoire voisin ex-soviétique de la République de Carélie, où l’agriculture familiale de subsistance a longtemps dominé. En Russie, l’asthme et les allergies sont pratiquement inexistants, alors que de l’autre côté de la frontière, ces maladies n’ont cessé de progresser. Ce chercheur a développé ainsi ce qu’il nomme "l’hypothèse de la biodiversité", selon laquelle "le contact avec les microbes de l’environnement – bactéries, virus et parasites – enrichit le microbiote intestinal et renforce le système immunitaire, en protégeant des maladies inflammatoires comme les allergies, l’obésité ou la maladie de Crohn".
"L’effet de la ferme"
La pédiatre allemande Erika von Mutius, elle, a mené simultanément un programme de recherche dans les zones d’élevage traditionnel de cinq régions européennes, dont la Bavière et la Franche-Comté. Baptisée "Pâture", cette étude exceptionnelle, qui a suivi 200 enfants de leur naissance à leur majorité dans chacun de ces territoires, montre que l’exposition précoce aux microbes de l’étable et la consommation de produits au lait cru constituent de puissants facteurs de protection. Cet "effet de la ferme", comme l’appelle Erika von Mutius, a également été observé dans les communautés Amish des États-Unis. De son côté, la parasitologue hollandaise Maria Yazdanbakhsh a constaté que l’infection des jeunes enfants par les vers intestinaux renforce leur système immunitaire, comme l’ont observé le virologue Gaël Maganga au Gabon et l’écologue Serge Morand en Thaïlande. "La biodiversité – animale, végétale et microbienne – constitue le pilier de la santé planétaire", résume l’Autrichien Michael Wagner, qui dirige un pôle de recherche sur les interactions entre les microbiomes (ou ensemble des microbiotes) environnemental et humain. À l’instar de ses collègues, il invite les politiques à repenser notamment l’aménagement des espaces urbains en améliorant le contact des enfants avec la nature : alors que le traitement de l’asthme et de l’allergie au pollen coûte quelque 150 milliards d’euros par an aux pays de l’UE, cette même somme permettrait d’y végétaliser chaque année 750 000 cours de récréation.