Respectant l'architecture de l'oeuvre et ses quatre mouvements, l'orchestration de Christophe Dal Sasso est fidèle à l'esprit fervent de la musique de John Coltrane. Cette ode, en filigrane de laquelle peut se lire l'odyssée du peuple noir américain, brasse les réminiscences de l'Afrique, le lamento du blues, le cri du jazz et la vibration du gospel. Investi par des solistes dont le développement personnel a été marqué par la quête coltranienne (en premier lieu, les frères Lionel et Stéphane Belmondo) A love supreme résonne cinquante après comme une oeuvre intacte dont la force incantatoire et la charge émotionnelle touchent désormais à l'universel.