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Marc, jeune play-boy français, a commis l’erreur d’être l’amant de l’épouse d’un chef de gang américain. Alors qu’il se cache sur la Côte d’Azur, des tueurs à gages sont lancés à ses trousses. Il accepte alors de servir de chauffeur à Barbara, une riche Américaine, avant de se rendre compte que cette embauche n’a rien d’un hasard et que la situation lui échappe totalement.
Le dominateur dominé
Avec Les félins, René Clément souhaite renouer avec la perversité de Plein Soleil, en abordant une nouvelle fois les thèmes du double masculin et de la substitution. Il tourne pour la troisième fois avec Alain Delon, qui interprète Marc, un homme-gamin, escroc et gigolo, entraîné dans une perpétuelle fuite en avant, l’histoire d’un quidam prisonnier de lui-même, enfermé dans une situation qu’il a en partie créée, et dont il devient la victime plus ou moins consentante. Un argument de série noire, librement adapté d’un roman de l’Américain Day Keene, débouche sur une métaphysique de l’action et de la condition humaine. Dans un monde où le cynisme est devenu la norme, le dominateur tombe dans un piège et le soumis se révèle manipulateur. Le personnage joué par Alain Delon n’est plus l’instigateur d’un projet vénal de meurtre et d’usurpation, comme dans Plein soleil, mais une marionnette au cœur d’un plan diabolique ourdi par deux femmes, interprétées par Jane Fonda et Lola Albright. Dans ce film à la fois retors et sensuel, avec son élégant trio de fauves, Delon peut déployer l’énergie et l’agilité qui électrisaient son jeu dans les années 1960.