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Une sortie de la zone euro, voire de l’Union européenne, est-elle envisageable ? Quelles en seraient les conséquences ? Le dessous des cartes avec Jean Christophe Voctor étudies ces différentes hypothèses et les scénarios possibles de l’avenir de l’Europe.
"En ce point précis, seulement 14 kilomètres séparent les deux continents." À bord d’une vedette du service de sauvetage en mer espagnol, en partie financé par l’Union européenne, Émilie Aubry navigue sur le détroit de Gibraltar. Ce couloir maritime soumis à des vents violents relie l’Atlantique à la Méditerranée, l’Afrique à l’Europe. Si le nombre de traversées illégales a décru depuis le pic de 2018, où 25 000 personnes avaient dû être secourues, les garde-côtes sauvent encore chaque année un millier de candidats à l’exil, et redoutent toujours d’arriver trop tard... Carrefour géostratégique, le détroit est un entrelacs de frontières. Sur les côtes marocaines, l’Espagne compte deux enclaves, Ceuta et Melilla, tandis que sur l’autre rive la Grande-Bretagne possède le territoire entourant le rocher de Gibraltar, à l’économie florissante, où se côtoient écoles huppées, fish and chips et paellas.
Vue imprenable
Au carrefour de deux continents, trois pays et deux océans, Gibraltar constitue un poste d’observation privilégié des flux migratoires, échanges commerciaux et manœuvres militaires. Avec ce numéro spécial de trente-cinq minutes, Émilie Aubry et l’équipe du Dessous des cartes en donnent un bel aperçu. La tour de contrôle de l’andalouse Algésiras, quatrième port industriel européen, offre une vue imprenable sur une route commerciale bondée où se croisent les cargos du monde entier. À Ceuta, ville espagnole enclavée sur la côte marocaine, une édile vante les vertus de l’immigration contrôlée et juge "excellentes" les relations avec le Maroc voisin. Mais cette harmonie est fragile : en 2021, le régime de Rabat a sciemment laissé affluer, en vingt-quatre heures, 10 000 migrants vers Ceuta, afin d’acculer Madrid à reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, elle-même contestée par l’ONU. Les écarts de niveaux de vie qui s’observent de part et d’autre des frontières suscitent également des envies d’ailleurs : certains Marocains rêvent de Ceuta, tandis que des Espagnols du Sud aspirent à la prospérité britannique du Rocher...
De la mer du Nord à la mer Noire en passant par le canal Rhin-Main-Danube inauguré en 1992, le Rhin et le Danube forment un trait d’union à travers l’Europe et il est passionnant d’y naviguer pour en admirer la diversité des paysages. Le Dessous des Cartes vous propose aussi une navigation à travers l’histoire des deux plus longs fleuves du continent (après la Volga), lesquels ont connu des trajectoires diamétralement opposées, témoignant d’une Europe longtemps divisée. Tandis que le Rhin devenait un axe commercial majeur de l’Europe de l’Ouest, le Danube était coupé en deux par le rideau de fer. Le Rhin et le Danube, deux fleuves qui nous racontent les destins parallèles de deux Europe(s) qui ont fini par se rejoindre. Une croisière fluviale qui va nous conduire d’Europe jusqu’en Chine puisque Pékin, dans le cadre de ses nouvelles routes de la soie, a bien compris les atouts de ces deux grands fleuves. Ainsi, elle procède à des investissements stratégiques sur l’axe Rhin-Danube, tandis que la nouvelle préoccupation climatique valorise le transport fluvial.
C’est une région dont la géographie a été bouleversée par la chute de l’URSS et qui se caractérise aujourd’hui par des États aux identités culturelles et politiques diverses. Le dessous des cartes passe en revue ces différentes "Europe(s) de l’Est" : les États Baltes mitoyens de la Russie de Poutine, qui se tournent résolument vers l’Ouest pour se protéger de l’expansionnisme russe (notamment depuis l’annexion de la Crimée) ; la Pologne, qui partage cette peur du voisin russe, apprécie les aides économiques de l’UE mais dont les dirigeants bafouent en revanche les valeurs culturelles et politiques des Européens ; sans oublier ces gouvernements qui tournent résolument le dos aux valeurs européennes et reproduisent les atteintes à l’État de droit d’un Vladimir Poutine, quand ils ne regardent pas encore plus à l’est, vers la Chine : c’est le cas de la Hongrie de Viktor Orban. La Chine qui a bien compris l’importance de "ces" Europe(s) de l’Est et y investit tous azimuts.
Archives et témoins racontent l'histoire trop longtemps ignorée d'un djihadisme européen toujours à l’œuvre.
En trois volets denses, précis et fluides, Hugo Micheron et Magali Serre retracent en profondeur quatre décennies d'une histoire largement méconnue, en dépit de son ultramédiatisation depuis les années 2000. De Londres à Copenhague en passant par Paris, Madrid ou Bruxelles, ils explorent avec une exhaustivité inédite à la télévision le territoire mouvant du djihadisme européen, grâce à des archives saisissantes, dont certaines n’avaient jamais été montrées jusqu’ici, et des entretiens approfondis avec des témoins de premier plan – anciens djihadistes "repentis", mais aussi chercheurs, policiers, journalistes... Cette remarquable synthèse permet de comprendre comment ce phénomène en constante évolution a profité des failles des démocraties européennes. Et rappelle qu'il constitue pour l'avenir un enjeu décisif, non pas seulement sécuritaire, mais aussi politique.
Bousculée par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, l’Europe fait face à d’immenses défis. Réalisée par une équipe transnationale, cette série en six volets part à la rencontre de celles et ceux qui préparent l’avenir du continent.
Mutations
Du Portugal aux États baltes, de la Norvège aux Balkans, cette coproduction européenne, fruit du "Grand accord documentaire" d’ARTE, arpente un continent à la croisée des chemins, plus interconnecté qu’on ne le croit. À travers des vues aériennes inédites, qui soulignent la diversité des paysages, des animations cartographiques et des rencontres avec des citoyens engagés, la série ausculte six thématiques cruciales pour le futur. Entre décryptage des enjeux et inventaire des réponses envisagées, un vivifiant tour de l’Europe des possibles.
Épisode 1 : Le compte à rebours
Épisode 2 : Les nouveaux Européens
Épisode 3 : L'Europe en mouvement
Épisode 4 : Le continent invisble
Épisode 5 : Préserver le vivant
Épisode 6 : La révolution verte
Retrouvez un entretien avec le réalisateur de la série Andreas Pichler en cliquant ici.
Avec la fin de l’URSS, Kaliningrad est devenu un petit territoire russe séparé de la Russie, encerclé par des pays européens, la Lituanie et la Pologne. Dans cette ancienne ville allemande, on est plus proche de Berlin que de Moscou, ce qui constitue pour le Kremlin à la fois un avantage et un inconvénient : peur de voir les habitants de Kaliningrad épouser les valeurs européennes, mais intérêt d’un avant-poste en Occident pour Vladimir Poutine, à l’heure où les relations se tendent entre Moscou, l'Otan et l'Union européenne.