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Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler « l’incident » et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…
Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du coeur et du sang.
« Lire Une vie entre deux océans est une expérience d’immersion totale, incroyablement émouvante. »
Monica Ali, auteur de Sept mers et treize rivières
Entre 1910 et 1930, de l’Empire russe à Paris, le peintre juif Marc Chagall (1887-1985) voyage entre art populaire et art moderne, entraînant dans son sillage toute une génération. Un passionnant portrait.
"Mon art avait besoin de Paris comme un arbre a besoin d’eau." En 1910, Marc Chagall, comme nombre d’artistes aimantés par la frénésie créatrice de la capitale française, quitte l’Empire russe pour s’abreuver à la source des avant-gardes. Si le fauvisme – qui a libéré ses couleurs – et le cubisme infusent ses toiles, le jeune peintre, proche de Blaise Cendrars, façonne son propre univers, à la croisée des cultures juive, russe et française, depuis son atelier de la Ruche à Montparnasse. En 1914, de retour à Vitebsk, sa ville natale en Biélorussie, Marc Chagall retrouve sa bien-aimée, Bella Rosenfeld, qu’il épouse l’année suivante. Le peintre, issu d’une famille nombreuse, modeste et pieuse, immortalise alors le quotidien dans la "zone de résidence", où les Juifs de l’Empire sont parqués et persécutés. Mais tandis que ses comparses (Lazar Lissitzky, Solomon Ioudovine…), formés, comme lui, par "le peintre du shtetl" Iouri Pen, se mettent en quête d’un art populaire juif, avant de glisser vers la modernité, Marc Chagall, toujours attaché à son indépendance esthétique, se contente d’y puiser des motifs. Aux souffrances de la Première Guerre mondiale, qu’il fixe à l’encre de Chine, succède l’euphorie de la révolution de 1917, synonyme d’égalité des droits pour la communauté juive. Nommé commissaire aux Beaux-Arts de Vitebsk, le peintre fonde une école ouverte à tous les courants, dont le suprématisme de Malevitch, qui gagne la bataille de l’abstraction. Évincé de l’établissement en 1920, Chagall regagne Paris, où la joie des Années folles imprègne sa palette, à l’image de ses illustrations éclatantes des fables de La Fontaine, avant que la montée des nationalismes et de l’antisémitisme n’assombrisse son horizon.
Révolution
Ce passionnant portrait retrace le parcours du peintre entre 1910 et 1930, de Vitebsk, laboratoire de l’avant-garde russe, à Paris, où s’écrit une page majeure de l’histoire de l’art. Nourri de décryptages d’œuvres et d’éclairages de spécialistes (dont Meret Meyer, sa petite-fille), il raconte aussi l’émergence d’une génération d’artistes juifs russes, figures charnières entre l’Est et l’Ouest, la tradition et la modernité, le figuratif et l’abstraction.
Pour beaucoup, le monde se partage entre hommes et femmes, bleu et rose. Quid des personnes intersexes qui n'entrent dans aucune de ces catégories ? Florilège d'histoires de vie.
Depuis que Vincent Guillot a découvert, tardivement dans sa vie d’adulte, le mot pour se définir – intersexe –, il n'a cessé d’aller au-devant de ses semblables, une quête indispensable à la compréhension de sa personne. L'artiste allemand Ins A Kromminga, lui, a pris conscience de cette différence à l'adolescence. De sexe féminin sur son état civil, son corps a commencé à prendre des caractéristiques masculines à la puberté. Ses dessins évocateurs racontent mieux que n'importe quel discours les traumatismes infligés aux personnes intersexes.
Minorité meurtrie
Déterminés et non dénués d'humour, les personnages du documentaire de Régine Abadia se battent tous pour l'émancipation de leur minorité invisible et meurtrie. Leur principal problème : la médecine, qui intervient non pas pour soigner mais pour les conformer à des normes féminines ou masculines. De manière irréversible, à coup de bistouri et d'ajout d'hormones, des petites filles et des petits garçons sont ainsi "fabriqués", au détriment de leur développement personnel et avec des effets psychologiques et physiques traumatisants. Un florilège d'histoires de vie, recueillies, notamment, lors d'un forum à Douarnenez, où débattent chaque été les intersexes.
Le film suit le parcours de deux Papous. Le premier, Benneth, ne parvient pas à survivre dans la ville, et décide de rentrer dans sa tribu Iatmul pour retrouver ses racines et redonner un sens à son destin : il va se faire initier, subir les scarifications qui feront de lui un Homme-crocodile. Autre personnage du film, Jethro, est un indigné qui se bat contre l'installation de la mine d'or de Porgera qui, comme la majorité des installations étrangères, excluent les papous de leurs propres territoires et les réduisent à la misère. « Papous, entre deux mondes » montre clairement ce que prophétisait Claude Lévi-Strauss : la crainte d'une humanité installée dans une monoculture, produisant une civilisation de masse, subissant son lot de crises, de droits bafoués et de désastres écologiques.