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Les souverains de la dynastie des Han (206 av. J.-C., 220 ap. J.-C.), considérée en Chine comme l’âge d’or de l'empire, furent inhumés dans de magnifiques mausolées. Non loin de Xi’an, l'ancienne capitale de la Chine impériale, sur le site de Han Yang Ling, la sépulture de l'empereur Jing vient de révéler des trésors insoupçonnés. Les techniques de pointe ont permis d'exhumer de l'or, de la soie, des bijoux précieux, des costumes composés de milliers de pièces de jade et, surtout, une nouvelle "armée" miniature de terre cuite, composée cette fois de figurines d'hommes et de femmes représentant l'ensemble d'une cour impériale. Ces quelque 8 000 statuettes, remarquables de précision, ont été façonnées environ cinquante ans après la fameuse armée de terre cuite du premier empereur Qin, qui se trouve à proximité. Le règne de ce dernier, qui ne dura que quinze ans, a précédé celui des Han.
Pièces uniques
Ces figurines, qui semblaient entièrement nues, se sont avérées après examen revêtues de soie. Le mausolée de Jing, l'un des plus grands empereurs de la dynastie Han, contenait aussi des figurines d'animaux domestiques, ainsi que des armes, des chariots et une quantité d’ustensiles inédite jusque-là dans une tombe. En 2015 a été exhumée une pièce unique en Chine à ce jour, un cercueil de jade désormais entièrement restauré. Ces trésors archéologiques, auxquels ce documentaire offre un accès exceptionnel, permettent de mieux comprendre comment les Han vivaient, commerçaient, combattaient et mouraient. Le film permet aussi de suivre l'ouverture d'un nouveau tombeau de la dynastie Han à Xuzhou, dans le nord-est du pays.
Comment le Qatar, petit royaume du golfe Persique immensément riche, a-t-il conquis sa place dans le concert des nations ? À travers le portrait de la famille régnante, ce documentaire explore les paradoxes d'un pays dont l’ascension fascine autant qu'elle effraie.
C'est un État minuscule aux ambitions démesurées. En trois décennies, le Qatar, territoire désertique tenaillé entre l'Arabie saoudite et l'Iran, s’est imposé comme l'un des pays les plus riches au monde. Autrefois province ottomane reculée puis protectorat anglais, le royaume proclame son indépendance en 1971 par la voix de son futur émir Khalifa ben Hamad al-Thani. En 1995, ce dernier est renversé par son fils Hamad, qui investit dans l’exploitation du gaz, modernise le pays à marche forcée, et use de ses capitaux illimités et des outils du soft power pour affermir l’influence du Qatar à l’étranger, jusqu’à obtenir l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Affaibli par la crise des printemps arabes – après avoir encouragé les mouvements révolutionnaires, le Qatar a été critiqué pour son soutien à la confrérie radicale des Frères musulmans –, Hamad abdique en 2013 au profit de son fils Tamim. Le jeune cheikh au profil de gendre idéal résiste aux tempêtes (scandales autour du Mondial, mais surtout embargo total imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés contre le pays de 2017 à 2021) et parvient, à la faveur du retrait des troupes américaines d’Afghanistan et de la guerre en Ukraine, à s’affirmer comme un partenaire indispensable des Occidentaux.
Sociologie et géopolitique
À travers le portrait de la dynastie Al-Thani et de trois générations de dirigeants, ce documentaire raconte, de l’intérieur, le destin d’une nation assise sur le plus important gisement gazier de la planète, propulsée sur l’échiquier mondial par le pouvoir de l’argent et une habile diplomatie. Alors que le coup d’envoi du Mondial est prévu le 20 novembre, le film s’immerge dans une société ultrahiérarchisée où l’opulence des uns (les 300 000 Qatariens, à 80 % fonctionnaires, bénéficient copieusement du ruissellement des richesses) côtoie la misère des exploités. Entre conservatisme bédouin et modernité occidentale, entre success-story et zones d’ombre, une plongée dans les paradoxes du royaume aux côtés de Qatariens (dont des membres de la famille régnante), d’experts internationaux et de travailleurs étrangers.