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En 1594, Amsterdam, capitale des Provinces-Unies, n'est qu'une prospère petite ville de moins de 30 000 habitants qui s'apprête à braver le monopole portugais sur le commerce des épices asiatiques. L'esprit d'entreprise de ses marchands et la liberté politique dont ils jouissent, alors exceptionnelle en Europe, vont leur permettre de créer en 1602, avec la Compagnie des Indes orientales, la première multinationale au monde. Quatre cents ans plus tard, ce geste fondateur, qui inaugure une compétition sans répit pour contrôler le commerce mondial, aura donné naissance à un nouveau modèle de villes.
Toulon, le 19 mai 1798. 40 000 soldats, 10 000 marins et 167 scientifiques et artistes – dont les renommés Monge, Berthollet et Denon – se lancent à l'assaut des flots. Parmi eux, de nombreux étudiants des grandes écoles, tels les polytechniciens Édouard de Villiers et Jean-Baptiste Prosper Jollois. Bonaparte, qui s'est illustré en Italie, s'empare de Malte avant de débarquer dans la tempête à Alexandrie. Ce brillant général en chef, qui se proclame "fils du prophète et de la Révolution venu délivrer les Égyptiens de la tyrannie des mamelouks", projette une installation durable, afin de barrer la route des Indes aux Anglais et de propager l'esprit des Lumières. Après la prise triomphale du Caire, les Français subissent une attaque cataclysmique dans la baie d'Aboukir : leur flotte est coulée par l'amiral Nelson, anéantissant tout espoir de retour. Malgré ce revers, le 21 août, Bonaparte fonde l'Institut d'Égypte, organisé en quatre sections : mathématiques, physique, économie politique, littérature et arts. Mais si la visite en grande pompe de la pyramide de Kheops accouche du premier chantier archéologique au monde, les savants français se consacrent surtout au soutien logistique de l'armée : fabrication de poudre, de bière, clarification des eaux du Nil, projet de percement de l'isthme de Suez… Ils doivent même prendre les armes lors de l'insurrection des Cairotes, le 21 octobre 1798.
À partir d’images d’archives exceptionnelles et de témoignages inédits, une exploration fascinante de la décennie qui a fait marcher l'homme sur la Lune. Plus qu'un exploit scientifique, une odyssée humaine.
Au travers d’interviews de témoins clés et de sublimes images d'archive, dont certaines inédites, Robert Stone explore l'envers du mythe pour révéler, cinquante ans après, une réalité complexe en partie occultée par la saga officielle de la Nasa et l'histoire des politiques menées à Washington et à Moscou. Dans cette grande fresque documentaire, passionnante de bout en bout, il détaille les rêves, les défis scientifiques et les destins méconnus qui ont forgé cette folle odyssée vers la Lune. Une quête pleine de souffle, dans les pas de grands explorateurs.
De la guerre froide à nos jours, l'expansion de l'évangélisme a favorisé l’émergence d’un fondamentalisme chrétien. En trois volets, cette enquête fouillée dévoile les rouages d'une redoutable machine politico-religieuse.
Réveil des nationalismes chrétiens
Devant la multiplication des signaux d'alarme, l’Alliance évangélique mondiale a fini par condamner, en 2021, la montée de ce "nationalisme chrétien" de combat, et sa collusion avec les partis d’extrême droite. Mais en juin 2022, l'annulation par la Cour suprême des États-Unis de l'arrêt Roe vs Wade, garantissant le droit à l'avortement, a offert au fondamentalisme évangélique une nouvelle victoire. Tournée sur plusieurs années et dans plusieurs pays (États-Unis, Brésil, Corée du Sud, République démocratique du Congo et France, dans la "méga-église" Martin-Luther-King de Créteil), la passionnante enquête de Thomas Johnson réunit analyses de spécialistes et témoignages d'une multiplicité de fidèles et de leaders du mouvement. Beaucoup d'entre eux, comme la pasteure Paula White, qui dirigeait à la Maison-Blanche le conseil évangélique chargé de prier pour Donald Trump et le protéger des "forces du mal", ou Michele Bachmann, égérie du Tea Party, ex-députée américaine, aujourd'hui à la tête de l'une des richissimes universités évangéliques qui fleurissent aux États-Unis, assènent en souriant de stupéfiantes contre-vérités. D'autres chrétiens, comme le "repenti" Robert Schenck, Jerushah Duford, la petite-fille de Billy Graham, ou le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont rejoint les rangs de ceux qui luttent contre la propagation de la haine, qu'elle vise des femmes désirant avorter ou qu'elle relaie le battage des suprémacistes blancs. Fourmillant d'archives inédites et d'incursions dans les célébrations géantes de l'évangélisme, la série révèle les rouages financiers, politiques et médiatiques d'une idéologie religieuse décidée à étendre son empire sur les consciences.
Une foisonnante plongée en trois volets au cœur de quatre des plus grandes triades chinoises au monde, alliées occultes du pouvoir dont l'influence sur la géopolitique et l'économie mondiales n'a cessé de croître au fil du temps.
Du "Vaurien" au "Tyran de fer"
Pour retracer en détail l'histoire récente des triades et la manière dont celles-ci s'appuient depuis près d'un siècle sur les pouvoirs à l'œuvre dans le monde chinois, cette passionnante enquête d'investigation s'appuie sur des entretiens exclusifs avec, entre autres, des membres des triades, du bas en haut de l'échelle, suivis pendant plusieurs mois. La petite et la grande criminalité y côtoient des enjeux politiques cruciaux. Derrière leurs pseudonymes "professionnels", le "Tyran de fer", "parrain des parrains" d'une des plus influentes organisations criminelles de Taïwan ; "Loup blanc", qui dirigea la rivale de celle-ci ; ou de petites mains d'hier et d'aujourd'hui surnommées "la Clope", "le Vaurien" ou "le Cogneur" se confient avec une étonnante liberté sur leurs activités. Comme tout droit sortis d'un de ces films hongkongais qui composent en partie l'extraordinaire matériau d'archives de la série, ces truands hauts en couleur, qu'ils soient retraités ou au sommet de leur carrière, nous plongent à la fois dans la réalité et la mythologie d'organisations criminelles aussi méconnues qu'influentes. De leur côté, des policiers, des victimes, des experts et des militants prodémocratie, ainsi que le "repenti" Holger Chen, devenu un fervent supporter de la république taïwanaise en butte à la pression de Pékin, exposent l'envers de cet empire occulte, qui s'étend désormais sur tous les continents.
Comment le Qatar, petit royaume du golfe Persique immensément riche, a-t-il conquis sa place dans le concert des nations ? À travers le portrait de la famille régnante, ce documentaire explore les paradoxes d'un pays dont l’ascension fascine autant qu'elle effraie.
C'est un État minuscule aux ambitions démesurées. En trois décennies, le Qatar, territoire désertique tenaillé entre l'Arabie saoudite et l'Iran, s’est imposé comme l'un des pays les plus riches au monde. Autrefois province ottomane reculée puis protectorat anglais, le royaume proclame son indépendance en 1971 par la voix de son futur émir Khalifa ben Hamad al-Thani. En 1995, ce dernier est renversé par son fils Hamad, qui investit dans l’exploitation du gaz, modernise le pays à marche forcée, et use de ses capitaux illimités et des outils du soft power pour affermir l’influence du Qatar à l’étranger, jusqu’à obtenir l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Affaibli par la crise des printemps arabes – après avoir encouragé les mouvements révolutionnaires, le Qatar a été critiqué pour son soutien à la confrérie radicale des Frères musulmans –, Hamad abdique en 2013 au profit de son fils Tamim. Le jeune cheikh au profil de gendre idéal résiste aux tempêtes (scandales autour du Mondial, mais surtout embargo total imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés contre le pays de 2017 à 2021) et parvient, à la faveur du retrait des troupes américaines d’Afghanistan et de la guerre en Ukraine, à s’affirmer comme un partenaire indispensable des Occidentaux.
Sociologie et géopolitique
À travers le portrait de la dynastie Al-Thani et de trois générations de dirigeants, ce documentaire raconte, de l’intérieur, le destin d’une nation assise sur le plus important gisement gazier de la planète, propulsée sur l’échiquier mondial par le pouvoir de l’argent et une habile diplomatie. Alors que le coup d’envoi du Mondial est prévu le 20 novembre, le film s’immerge dans une société ultrahiérarchisée où l’opulence des uns (les 300 000 Qatariens, à 80 % fonctionnaires, bénéficient copieusement du ruissellement des richesses) côtoie la misère des exploités. Entre conservatisme bédouin et modernité occidentale, entre success-story et zones d’ombre, une plongée dans les paradoxes du royaume aux côtés de Qatariens (dont des membres de la famille régnante), d’experts internationaux et de travailleurs étrangers.
Kreatur se demande où sont les femmes dans le sport. Salaires, médiatisation, accès aux structures sportives ou encore sexisme : le chemin vers l’égalité sur les terrains est encore long. On en parle avec nos invitées : la Boxeuse allemande Sarah Scheurich, vice-championne d’Europe 2014 poids moyen et Cécile Ottogalli, maîtresse de Conférence et responsable du Master EGAL’APS.
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