Alors que Maurice Sendak usait dans son album de l'ellipse et de la suggestion (un texte minimaliste et beaucoup d'illustrations sans paroles), Dave Eggers a dû, pour les besoins du films et du roman, ancrer son récit dans un contexte plus précis et fouillé : Max habite en banlieue avec sa mère et sa s?ur ; il a du mal à accepter le nouveau compagnon de sa mère, jalouse en permanence sa grande s?ur et aimerait que toute la famille vive à son rythme et selon ses désirs. Sur l'île, là encore, les péripéties sont bien plus nombreuses et Dave Eggers donne à chacun des Maximonstres une personnalité distincte quand Maurice Sendak les présentaient comme un Tout. Chacun est cette fois-ci affublé de prénoms - Carol, Judith, Catherine, Ira etc. -, et symbolisent un trait de caractère du petit Max. Carol et Catherine sont sans doute les deux monstres les plus attachants et l'idée du monde miniaturisé de Carol est l'une des belles trouvailles de ce roman.