Si ça ne tenait qu'à lui, M. Grinberg garderait toute la journée le nez fourré dans ses notes et ses journaux. Le monde l'intéresse, certes, mais pas forcément celui qui l'entoure. Un soir pourtant, à l'occasion de sa promenade quotidienne avec son chien, il découvre sur un banc son petit voisin, épuisé et gelé. En le reconduisant chez ses parents, il apprend la raison qui a amené l'enfant à fuguer : sa grand-mère adorée lui a annoncé qu'elle allait mourir. Comment aider un enfant plongé dans le chagrin ? De nombreux personnages vont s'y essayer avec plus ou moins de succès. Mathilda, une Mademoiselle Je-sais-tout, est persuadée de détenir la solution : après tout, pourquoi le vieux grincheux ne remplacerait-il pas la grand-mère de son ami ? M. Grinberg, quant à lui, se souvient d'un livre mystérieux qui a circulé dans son enfance, Le Livre des questions . Voilà, pense-t-il, qui devrait guider le garçon, comme tant d'enfants en difficulté avant lui. Mais comment récupérer ce livre ? Il y songe et découvre accessoirement qu'il est tombé amoureux. Ce roman philosophique, hommage désordonné aux Lumières truffé d'anecdotes, de notes, de maximes, de dogmes et de leurs contraires, a pour sujets le bonheur, les oreilles décollées, un livre mystérieux, l'éducation des chiens, la gourmandise, les énigmes, les règles du poker, les étrangers, la force de l'amitié et ce qu'on appelle, à tort ou à raison, la « magie de l'amour ».