Près de 500 000 livres partis en fumée, 700 000 autres endommagés. Et un mystère. D'où est parti l'incendie qui a dévasté pendant plus de sept heures la Bibliothèque centrale de Los Angeles le 29 avril 1986 ? Etait-il accidentel ou s'agissait-il d'un acte criminel ? Les soupçons se portent sur Harry Peak. La journaliste Susan Orlean, auteure du très remarqué Le Voleur d'orchidées (adapté au cinéma), a trouvé dans ce fait-divers le point de départ de sa nouvelle enquête. Au travers d'un thriller haletant, véritable page turner, elle signe un hommage sincère aux livres et à ceux qui les préservent. A coup sûr, l'un des documents de ce début d'année qui ne sera pas sans rappeler l'incendie de Notre-Dame. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sylvie Schneiter Extrait. Même à Los Angeles où les coiffures extravagantes sont monnaie courante, Harry Peak ne passait pas inaperçu. "Il était très blond. Très très blond', a insisté son avocat, agitant la main devant son front pour montrer l'épaisseur de la frange du jeune homme. Une autre avocate qui avait interrogé Peak s'en souvenait aussi parfaitement : "Il avait beaucoup de cheveux. Et il était vraiment blond". Un expert en incendie criminel que j'ai rencontré m'a décrit l'entrée de Peak dans la salle d'audience "avec sa tignasse", comme douée d'autonomie.
Début des années 1920, dans un village de l'est de l'Algérie. Après avoir été mariée contre son gré, Leïla décide de se séparer et retourne chez ses parents avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek et Saïd, qui ont grandi dans le même village que Leïla, sont secrètement amoureux d'elle. Saïd devient un homme de lettres. Tarek épouse Leïla et adopte l'enfant, rejoint la lutte pour l'indépendance, puis part travailler en région parisienne. Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l'éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d'apprendre à lire et à écrire. Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.
Le récit du tour du monde effectué par la journaliste en 1889 dans une tentative réussie pour battre le record fictif de Filéas Fogg, héros de J. Verne.
Une galerie de personnages qui se croisent à travers douze nouvelles à la limite de l'horrifique : un enfant de junkie soudainement disparu ; une jeune fille qui se mutile en pleine salle de classe ; Marco, qui tente d'échapper à sa propre existence ; Pablo, hanté par la figure du tueur en série Petiso Orejudo ; ou encore Adela, amputée d'un bras.
L'auteur, élevé en Californie et à Hawaï, raconte sa vie, partagée entre son travail de reporter de guerre pour le New Yorker et sa passion du surf, qu'il pratique depuis qu'il est enfant. L'océan se révèle une échappatoire aux horreurs de la guerre, un moyen de prendre du recul sur sa carrière et sur sa réussite. Prix Pulitzer de la biographie-autobiographie 2016, prix America 2017.
Ecrivaine et essayiste, Maggie Nelson est considérée comme une des voix majeures de la non-fiction contemporaine. Dans ce livre, elle évoque sa rencontre avec Harry, vidéaste et performeur, se revendiquant gender fluid, ni homme ni femme, le couple qu'ils ont formé, l'enfant qu'elle a mis au monde, et livre une réflexion sur le genre et les identités assignées.
Entendre la parole des enfants est devenu mortel. Au parc, les adultes dépérissent sous les cris de leur progéniture. Cette épidémie étrange se répand partout, dans toute la ville, dans chaque famille. Des transmissions radiophoniques dont l'origine est inconnue ordonnent en boucle et à chacun d'abandonner leur maison, et de partir. La nuit, les rues des quartiers résidentiels se transforment en issue de secours pour pères tentant d'échapper au désespoir. Aux yeux de Sam et Claire, il semble que la seule alternative est de s'enfuir loin de leur fille, Esther. Celle-ci se moque de la maladie de ses parents, sans comprendre pour l'instant que, d'ici quelques années, elle sera aussi victime de la toxicité du langage. Mais, petit à petit, Claire et Sam se rendent compte qu'il n'est pas si facile de quitter un être cher, même si la parole malveillante des enfants les fait décliner à vue d'oeil. Le soir de leur départ, Claire disparaît mystérieusement. Sam, lui, est déterminé à trouver un antidote à la toxicité du langage, et va pénétrer au coeur d'un monde étrange pour tenter de sauver sa famille. L'alphabet de flammes soulève la question suivante : que reste-t-il de la civilisation lorsque l'on a perdu la capacité de communiquer avec ceux que l'on aime ?
'Comme s'il y avait quelque chose au-delà d'un baiser. Il n'y a rien.'Le baiser qui scelle l'histoire d'amour aussi brûlante qu'inattendue entre Salvador et Montserrat surgit en pleine pandémie, dans une cabane au milieu des bois où s'est réfugié Salvador, un professeur de 58 ans. Il a rencontré la belle et sauvage Montserrat au village voisin, où elle tient la seule épicerie du coin. Nous sommes en mars 2020, Salvador relit Don Quichotte à l'aune de ce sentiment d'absolu, cette passion dévorante qui le lie à Montserrat, son Altisidore inespérée, et qui apparaît comme un acte de résistance à l'heure de l'isolement forcé. Jusqu'à ce que ressurgisse inévitablement le passé de chacun, à mesure que s'installe la routine des deux amants.Les Baisers est un grand roman d'amour, tendre et sensuel, drôle souvent, dramatique, où l'intimité des personnages résonne singulièrement avec la nôtre. La peau des amants, leur désir charnel, leurs baisers, y apparaissent aussi palpables que nécessaires. C'est enfin une réflexion sur la façon dont, en pleine crise mondiale, deux êtres humains tentent de retrouver du sens