L’Union européenne est née d’une idée généreuse mais vague : faire advenir la Paix. Ce défaut de projet n’a pas empêché la multiplication des institutions technocrates chargées de le mettre en oeuvre, institutions qui se sont affranchies, créant à présent de la contrainte et vidant ainsi de leur substance les Etats membres de l’Union, trop heureux, pour certains, de pouvoir se défausser des leurs responsabilités sur Bruxelles ou Francfort. Situation que les peuples acceptent de plus en plus mal, sentant bien qu’au nom de « la Paix », on leur demande d’entériner à la fois leur appauvrissement, et l’abandon de leur souveraineté. Epuisés par la rigueur économique, de plus en plus défiants vis-à-vis de la construction européenne, ils pourraient être tentés d’y mettre un terme en recourant à des partis politiques pour lesquels on doute que « la Paix » soit la priorité.