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Shaïma et Lilian sont choisis pour apporter ses devoirs à Mélie, qui a la varicelle. Peu à peu, ils apprennent à connaître cette camarade de classe étrange et solitaire. ©Electre 2022

Le 23 mars 1944, alors que l'Amérique a les yeux tournés vers la fin du conflit en Europe, la Ségrégation bat son plein en Caroline du Sud. George Stinney, jeune Afro-Américain de 14 ans, est arrêté pour le meurtre de deux fillettes blanches. George, qui reconnaît les avoir croisées quelques heures avant leur disparition, est le coupable parfait, le seul possible, aux yeux du shérif de la ville. Traîné au commissariat en pleine nuit, seul et désemparé, George est interrogé et poussé à signer des aveux dont il ne comprend même pas le sens. Le lendemain, sans avoir pu revoir ses parents, il est transféré en prison dans l'attente de son procès pour homicide volontaire. Sous la pression de la communauté noire qui craint des lynchages, sa famille doit quitter la ville. Sans ressources matérielles et malgré la mobilisation de camarades de classe de George, de quelques amis et de la NAACP (Association nationale pour l'avancement des gens de couleur), les parents de George sont impuissants et n'obtiendront même pas le droit d'assister au procès de leur fils, un procès expéditif au cours duquel aucun témoin de la défense ne sera appelé. Il ne faudra que dix minutes au jury, composé de douze hommes blancs, pour condamner George, 83 jours après son arrestation. George Stinney est le plus jeune condamné du xxe siècle à mourir sur la chaise électrique. Soixante-dix ans plus tard, grâce à la ténacité de sa sœur, le procès de George fut rouvert, son innocence prouvée, et sa condamnation annulée.

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour les moutons et les brebis : le troupeau s'apprête à accueillir trois nouveaux venus. On range, on s'active, on se fait beau pour faire bonne impression ! Pourtant, lorsque le berger dépose enfin les nouveaux moutons dans le pré, c'est la stupéfaction.« Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous n'êtes pas contents ? », demande Robert, le dernier né des agneaux. « Mais mon chéri, répond sa mère, tu vois bien qu'ils sont différents de nous. Ils sont... noirs ! » Robert ne comprend pas. Malgré l'interdiction de ses parents, il propose à Olga, la nouvelle agnelle, de venir s'amuser avec lui. Dans la forêt, Olga va sauver la vie de Robert en faisant fuir le loup. Reconnaissant, il lui promet de convaincre le troupeau que les moutons noirs ne sont pas différents et que les brebis peuvent être aussi courageuses que les moutons.

Dans la famille Klein, il y a Hannah (la prem's), Louna (la deuz'), Milenia (la troiz') et... Elsa, la petite dernière. Celle qui se sent comme "la fille en plus", celle qui n'a pas de super notes à l'école, celle qu'on attendait pas et qui, apparemment, n'est pas née avec le bon modèle de zizi... À l'aube de l'adolescence, Elsa commence l'écriture d'un carnet secret, et tout le monde en prend pour son grade : pas facile de grandir entre une mère débordée, un père qui aurait bien aimé un petit garçon, et trois grandes sœurs obnubilées par le lycée, le collège et leurs problèmes de peau. D'autant qu'au fil des pages qu'elle noircit, Elsa découvre que ses parents attendent à nouveau un enfant...

Pour son anniversaire, Alizée a demandé un vélo. Pas n'importe quel vélo : un vélo de course. Malheureusement, ses parents, qui la surnomment « Petite fée », lui offrent une ravissante petite bicyclette rose. Honteuse de son "vélo de fille", elle le cache à la décharge où elle se le fait voler et démembrer. Cela va être l'occasion pour elle de customiser son véhicule et de le transformer en vélo de course. Elle peut enfin foncer et gagner son nouveau surnom, « Fend-la-bise ».

Pour Tamara, élève de CE2, les maths sont devenues un gros problème. Pourtant tout avait bien commencé : petite, elle était plutôt douée pour le calcul. Mais entre un professeur pas très patient, un père qui pense que les garçons « naissent avec une calculatrice greffée dans le cerveau » et son frère qui lui dit que « les maths, ça passe dans le sang de père en fils », elle n'est pas près de retrouver confiance en elle. Finalement elle décide de montrer de quoi elle est capable en maths et de devenir... écrivaine.

Lorsque la jeune Louise, de passage dans son village, lui raconte qu'elle vit dans un palais doté de tous les équipements modernes et même d'une piscine, Émile, fils de paysans élevé à la dure dans une famille nombreuse, la prend pour une menteuse. Intrigué, il va pourtant partir à sa recherche et découvrir qu'elle n'a pas menti : le familistère que M. Godin a construit pour ses ouvriers à Guise, existe bel et bien, et Émile va y trouver sa place.

"Est-ce que la guerre va venir ici ?", "Est-ce qu'on va mourir ?", "Est-ce qu'on va être sans papas ni mamans ?". Depuis qu'ils ont entendu qu'une guerre avait éclaté, Inès et ses camarades s'inquiètent et se posent des tas de questions. La maîtresse tente d'y répondre et de les rassurer. Les parents d'Inès, quant à eux, lui annoncent qu'ils vont recueillir un couple de réfugiés qui a une petite fille de son âge, Lilia. Entre Inès et Lilia, l'ambiance est vite électrique. À l'école, cela crée des conflits. Jusqu'à ce qu'Inès prenne conscience que, si elle n'est pas obligée de s'entendre avec Lilia, il n'y a pas pour autant de raison de se faire la guerre.

Un jour, des criquets envahissent le village d'Abeba. Le roi Boubakar ordonne aux femmes de les chasser. Après plusieurs vaines tentatives, la petite Abeba a une idée. Avec ses amies, elle répand le contenu du garde-manger du roi dans les champs pour attirer les insectes qui, une fois gavés, n'ont plus qu'à être ramassés pour être portés au tyran furieux. Une fable africaine. ©Electre 2020

Dans le troupeau du fermier André Paimpont, toutes les vaches portent des cloches au cou. Germine ne le supporte plus et s'en plaint à Hector, le vieux taureau, car les mâles n'en portent pas. Personne ne donne suite à ses doléances. Une fiction humoristique sur la domination masculine.

Pour son anniversaire, Alizée a demandé un vélo de course. Mais ses parents, qui la surnomment petite fée, lui achètent un vélo rose. Honteuse, la petite fille le cache dans la décharge, où il est vandalisé. Son père lui propose de racheter des pièces d'occasion et Alizée en profite pour transformer son vélo en vélo de compétition.

« Comme tu es chou, fais-moi un bisou ! » : voilà LA phrase que Jeanne, huit ans, en a assez d'entendre ! Pourquoi devrait-elle embrasser des peaux d'adultes inconnus quand elle n'en a pas envie ? C'est injuste ! Pour contourner le problème, elle élabore plusieurs stratagèmes : ne pas se laver ? être désagréable ? Et s'il suffisait de dire non ?

Dans la cour de l'école, c'est tous les jours la même chose : Louise et ses amies sont victimes de Teddy et sa bande, dont le jeu préféré consiste à soulever les jupes des filles. Un jour, elles décident d'unir leurs forces et créent un groupe d'action, le TPNJ (Touchez plus à nos jupes !). Ensemble, elles parviennent à faire réfléchir les garçons et à mettre fin à ce jeu sexiste.

Alors que le départ en classe verte de la classe de CE2 se précise, Alix est surexcitée, mais aussi en colère. Quelques jours plus tôt, elle s'est disputée avec Nino et Paulin et à la récréation, ils ont refusé de jouer avec elle sous prétexte qu'elle est une fille. ©Electre 2023

Ce matin, dans la classe de Raymond, la maîtresse a une grande nouvelle : « Je vous présente Maurice, un petit nouveau. » Raymond et ses amis ricanent : Maurice est un yéti ! C'est bien connu, les yétis, ils sont vraiment pas comme nous… Ils sont énormes, il puent des pieds, et en plus, il paraît qu'ils mangent des enfants. Pourtant, à la récré, Raymond et sa bande de copains commencent à douter : Maurice leur parle de son pays et de sa vie, et ça fait rêver… Et s'il est vrai qu'un de ses ancêtres a dévoré quelques enfants, Maurice, lui, n'en est pas responsable. Il préfère les musaraignes séchées et les edelweiss glacées !

Un jour qu'Ulysse était en train de nous apprendre de nouvelles figures à l'élastique, le ballon de foot a atterri sur sa tête. On était habitués parce que ce ballon pouvait toujours tomber n'importe où et n'importe quand. On n'était à l'abri nulle part. Clarisse a bondi: - La cour est à tout le monde! Vous prenez toute la place avec votre foot! Boris a bombé le torse pour se faire menaçant. Clarisse n'a pas bougé. Elle a pris son air sombre (celui qu'elle fait hyper bien) et elle s'est avancée vers lui. On savait que Clarisse comptait sur sa vieille "théorie des mains sales": un garçon comme Boris n'irait pas toucher une fille en public parce que, pour lui, c'était comme se salir les mains. N'empêche que sa théorie, on ne l'avait jamais vraiment vérifiée.

La dragonne Flaia a été enlevée par les Black Knights. Joanna affronte en duel leur chef pour la délivrer. Un combat sans merci s'engage mais Joanna a mis au point une stratégie.

Moi c'est Louise. Je suis dans la même école que ma sœur Léa. Elle, en CM2. Moi, en CE2. Avant, quand je me faisais attaquer, j'allais la trouver et elle me défendait. Maintenant, elle ne veut plus. Je crois qu'elle a des ennuis avec Capucine, la terreur de l'école…

Vous voyez, ces jours où l'on a choisi la mauvaise culotte et que l'on sait que l'on va devoir se la traîner toute la journée ? Pour Emma, sept ans, chaque jour est l'un de ceux-là. Déjà, elle est petite. Ensuite, elle est marron (des yeux, des cheveux et des sourcils). Et surtout, elle est timide. Le pire, c'est pendant la préparation du spectacle de Noël, à l'école. Engoncée dans un T-shirt en lycra orange, Emma ne supporte pas de danser au premier rang au milieu de paillettes et de ballons. Le jour de la répétition générale, elle manque un pas de la chorégraphie et percute Nils, le gros dur de la classe. Elle s'enfuit alors en coulisses et sort son accordéon, dont elle adore jouer et derrière lequel elle peut se cacher quand ça ne va pas pas. Ses camarades la surprennent et admirent sa performance. La maîtresse aussi est épatée, et lui suggère de jouer de son instrument plutôt que de danser pendant le spectacle. Sur scène, son accordéon sur les genoux et sa culotte bien en place, Emma réalise que le bonheur, ça tient à peu de chose...

Camille, 7 ans, se trouve grosse. Le jour de la photo de classe, elle complexe de ne pas avoir l'air normale en se comparant à ses camarades. La maîtresse initie alors un échange avec la classe sur la notion de normalité. ©Electre 2022