Lorsque la Première Guerre mondiale commence, en août 1914, l'Europe est convaincue qu'elle sera brève. Personne n'imagine les souffrances et les horreurs que vont endurer des hommes appartenant à des sociétés si avancées. Plus de 250 000 poilus périssent durant les premiers mois de l'offensive. Quatre années de carnage et de désespoir s'ensuivent, qui changent radicalement l'image du combattant : en 1914, il monte au front avec l'illusion d'une victoire rapide. En 1917, il sait qu'il va à la mort. En 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s'agit déjà du combattant de 1940.