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Si les disciplines artistiques sont souterrainement liées, la chose est encore plus vraie dans la pratique de Léonora Miano. En effet, pour celle qui continue de se penser chanteuse quand elle n'est connue que comme écrivaine, la vocation du chant trouve le moyen de s'exprimer à travers l'écriture. D'ailleurs, c'est un cours d'improvisation vocale qui lui permit de développer son esthétique littéraire. Ses premiers romans empruntèrent souvent leur structure au jazz et ceux qui suivirent explorèrent diverses modalités du chant. Dans ces compositions textuelles, la musicalité des énoncés ou le phrasé des personnages revêtirent toujours une importance cruciale. Cette conférence sera l'occasion pour Léonora Miano de montrer comment l'amour de la musique donna naissance à une singularité littéraire

" Chez lui le musicien se laisse toujours voir". Tel est pour Berlioz le défaut de Rossini. Il loue Beethoven en revanche, parce que sa musique n'est "plus du tout de la musique". Tout se passe comme si la musique, pour mériter son nom devait être autre chose que de la musique : l'art des muses, la langue des esprits, la voix de la nature, le chant d'une humanité rassemblée ou la douleur d'une humanité blessée. Tout se passe aussi comme si elle devait toujours être entourée de mots qui disent ce qu'elle exprime sans pouvoir le nommer. On étudiera à travers quelques exemples significatifs cette distance de la musique à elle-même (Jacques Rancière)

"C'est toujours comme ça qu'on a fait ...!". Les pensées religieuses se présentent souvent comme championnes de la stabilité absolue et de la permanence. Elles se veulent capables de préserver ce qui n'aurait jamais changé. Les musiques liturgiques, par exemple, sont pour certains fidèles comme des "madeleines de Proust" qu+il s'agirait de ne jamais faire évoluer. Mais qu'en est-il de la créativité musicale dans le monde du culte ? Et que disent les nouveaux airs d'une créativité religieuse possible ? Delphine Horvilleur propose une plongée dans les mélodies de sa tradition, au coeur des récits cachés et des renouveaux de sens qu'elles abritent

Christophe Rousset interprète la Gigue, suite n°12

Christophe Rousset interprète Ground in C minor

Christophe Rousset interprète le Cinquième Prélude, extrait de LArt de toucher le clavecin

Des rendez-vous pour découvrir une famille de métiers et rencontrer des professionnels. Un exemple : les métiers de la médiation.

La musique savante traîne la réputation d'un art hermétique, isolé, détaché du monde dans lequel pourtant il évolue, comme un univers en soi, abstrait, se nourrissant juste de son propre matériau. Or bien souvent, une bonne instruction permet de démentir une vague réputation. Les exemples ne manquent pas de compositeurs s'emparant de thématiques qui agitaient les sphères politiques ou sociales de leur temps. Dans la musique savante, est-il vain de chercher à atteindre une complexité formelle pour exprimer des idées ou des contenus à caractère politique ou social, voire tragiquement "civilisationnel" ? Comment la musique savante peut-elle aujourd'hui nous parler du monde ? Voilà la question à laquelle je tenterai de répondre au cours de cette conférence (Philippe Manoury)