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Au Portugal, Antonio a épousé Amelia qui, avec les ans, est devenue obèse et acariâtre. L'infortuné mari trouve à se consoler ailleurs. Amelia ayant eu vent de sa liaison, il préfère jouer les amnésiques plutôt que d'affronter ses foudres. Sur les conseils du médecin, Amelia convoque Phil, Jean et Richard, les amis d'enfance d'Antonio, dans l'espoir que celui-ci retrouve la mémoire à l'évocation de ses joies passées. Pour faire bonne mesure, l'adjudant Caussade, un bon souvenir du service militaire, est aussi du voyage. Compatissants, Phil, Jean et Richard se déguisent en bébés, en rugbymen et en militaires, mais rien n'y fait...
Réalisateur incompris, Victor Lasnier s'entend dire de tous côtés qu'il est trop gros. Après un regard sur sa balance, il décide de tout entreprendre pour maigrir : régime alimentaire, sauna, cure, gymnastique. Rien n'y fait jusqu'à ce qu'il rencontre une jolie blonde, Patricia, dans un centre sportif...
Un visage de marbre, une voix monocorde, un magnétisme qui transcende l'image, un bruit terrifiant devenu légendaire qu'il invente pour son personnage d'Hannibal Lecter, mais qui se cache vraiment derrière le masque de cet assassin qui a fait trembler toute une génération de spectateurs ?
Qui est cet acteur insaisissable capable de passer de l'univers froid et feutré des romans de E.M.Forster, sublimés par la caméra du délicat James Ivory, à celui d'un thriller policier devenu blockbuster mondial ?
Quelle place occupe-t-il dans la mythologie cinématographique des acteurs anglais qui ont trouvé la gloire dans le Nouveau Monde ? C'est d'abord une histoire romanesque que l'on découvre, celle d'un enfant de l'après-guerre promis à un destin sans envergure, dont la vie se caractérise par un parcours semé d'embûches, d'addictions, et de renoncements. Mais c'est aussi un destin bouleversé qui donnera naissance à une seconde vie, une deuxième chance. Qui est vraiment Sir Anthony Hopkins, fierté du Royaume-Uni, anobli par la Reine, personnage énigmatique à l'aura mystérieuse, acteur caméléon inclassable et excentrique acerbe ?
Au fil d'archives rares, de nombreux extraits de films et d'entretiens avec Hopkins, ce film permettra de découvrir l'homme derrière ce flegme tout britannique, propice à cacher les émotions.
Tandis que le dernier rapport du Giec estime qu’afin de demeurer sous un réchauffement global de 1,5 °c, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre mondiales atteignent un pic au plus tard d’ici à 2025, le Dessous des cartes se met en quête de bonnes pratiques vertes déjà mises en oeuvre par des États, sur tous les continents, prenant en considération la complexité des enjeux, tels qu’ils se posent, pour les Politiques comme pour les citoyens.
Énergies renouvelables, réseaux de transports singuliers, objectifs zéro déchets, filières issues de l’agriculture biologique ou encore réserves nationales : les mesures pour protéger l’environnement sont diverses. Le Dessous des cartes passe en revue les différents critères d’évaluation et teste les idées neuves.
Pendant l’Occupation, un conte historique à hauteur d’enfants.
"Cœurs vaillants" retrace l’odyssée de 6 enfants juifs cachés pendant la guerre, partis trouver refuge là où personne ne pense à aller les chercher... dans le château et le parc du domaine de Chambord, au milieu des œuvres d’art cachées du Louvre. A cœur vaillant rien d’impossible...
Dans un village reculé du Costa-Rica, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel.
Et si le changement climatique et les pandémies étaient les véritables causes du déclin de l’Empire romain ? Partant en quête des preuves scientifiques étayant cette hypothèse, Frédéric Wilner reconstitue la succession des événements qui ont conduit à son effondrement.
Pourquoi l’Empire romain, qui a dominé l’Europe et la Méditerranée pendant cinq siècles, s’est-il inexorablement affaibli jusqu’à disparaître ? Archéologues, spécialistes des pathologies anciennes et historiens du climat accumulent aujourd’hui des indices convergeant vers les mêmes facteurs : un puissant refroidissement et des pandémies. Une maladie, dont les symptômes décrits par le médecin grec Galien rappellent ceux de la variole, aurait ainsi frappé Rome en 167, ravageant bientôt son armée, avant qu’une probable fièvre hémorragique venue d’Égypte ne décime à son tour la population à partir de 251. Parallèlement, un brusque désordre climatique en cours jusqu’en Eurasie aurait fait chuter les rendements agricoles et entraîné la migration des Huns vers l’ouest. En proie à des difficultés économiques et militaires, attaqué de toutes parts par les tribus barbares, l’édifice romain s’est alors peu à peu fissuré. Puis, en 536, lorsque Justinien partit de Byzance pour reconquérir la partie occidentale de l’Empire, c’est une catastrophe naturelle qui stoppa net sa marche sur Rome : en plongeant l’Europe dans le noir, une éruption volcanique aurait provoqué une baisse spectaculaire des températures. Ce refroidissement et la terrible épidémie de peste bubonique qui se déclara en 541 pourraient avoir sonné le glas d’un Empire qui tentait pour la dernière fois de se relever.
Les secrets des arbres
Des catacombes de la Ville éternelle, où une équipe d’archéologues français étudie un surprenant empilement de squelettes, à l’Institut Max-Planck de Leipzig, où des spécialistes cherchent à identifier les pathogènes de l’époque romaine à partir d’ossements prélevés sur des chantiers de fouilles, Frédéric Wilner (Il était une fois le musée du Louvre…, Paris-Berlin, destins croisés) propose un passionnant panorama des dernières découvertes susceptibles d’éclairer la fin de l’Empire romain. Il dévoile notamment le patient travail des dendrochronologues, qui lisent dans les cernes du bois les fluctuations du climat à travers les siècles. Appuyées par des animations en 2D et 3D, les explications, limpides, des chercheurs dessinent les étapes de ce lent crépuscule, qui présente de troublantes similitudes avec notre époque.
Petit bout de désert dépourvu d’eau douce, le Qatar est devenu en quelques années l’un des pays les plus riches de la planète. Une fortune due à ses ressources en gaz et en pétrole qui font de l’émirat le premier exportateur de gaz liquéfié au monde. Le Dessous des cartes prend la direction de cette monarchie du Golfe, devenue influente dans le monde entier grâce à un soft power qui se déploie tous azimuts.
Le Qatar investit dans les secteurs-clef de l'information et de l'éducation et accueille de grands évènements sportifs dont la Coupe du monde de football 2022. Critiquée pour son impact environnemental et social désastreux suite à la construction de stades climatisés et à la mort de 6 500 ouvriers, l'organisation de ce temps fort du sport mondial consacre pourtant la nouvelle centralité géopolitique du petit émirat.
Lucas se rend chez sa sœur dans un village reculé du Sud du Chili avant de s’en aller vivre au Canada. Là, face à l’océan et au milieu de la brume, il rencontre Antonio, maître d’équipage sur un bateau de pêche local. Quand une relation amoureuse intense surgit entre eux, ils se retrouvent obligés d’affronter leur réalité et de briser leur solitude, en apprenant à faire confiance aux gens qui les entourent. Alors que les vagues frappent la baie, leur force et leur indépendance deviennent inébranlables face à la marée.
C’est un pays de contrastes entre glace et lave. Perdue au milieu de l’Atlantique nord, l’Islande fascine par sa géographie singulière : 130 volcans actifs émaillent son territoire dont 10% est constitué de glaciers. Le Dessous des Cartes vous embarque à la découverte du seul pays à générer une électricité 100% renouvelable également pionnier sur la question de l'égalité hommes/femmes.
Riche de ses ressources énergétiques et de sa position stratégique l’Islande intéresse les géants américain, russe et chinois. Reykyavick exporte notamment vers Pékin son savoir-faire en matière de géothermie, énergie qui pourrait remplacer jusqu’à 25% des besoins en charbon de la Chine.
Au cours de ses trente ans de carrière, Brad Pitt n'a eu de cesse de briser son image archétypale de sex-symbol. Retour sur la trajectoire inattendue d’un acteur cinéphile et audacieux, parvenu à s'émanciper des carcans du glamour.
C'est un gamin élevé à Springfield, Missouri, au sein d'une famille conservatrice, qui grandit au contact d'une nature préservée. Tombé amoureux du cinéma à l’adolescence, il se rêve en Robert Redford. Un jour, sans prévenir personne, l’audacieux quitte son paisible cocon pour tracer sa route vers Hollywood et y tenter sa chance. L’aventure débute à la télévision. Mais alors qu’il s’y sent vite à l’étroit, son apparition dans une publicité pour une célèbre marque de jeans dévoile toute la puissance de son sex-appeal...
La quête de l'imperfection
Aux yeux du grand public, Brad Pitt est né comme un archétype : un ange blond tombé du ciel, sous l'apparence de l'auto-stoppeur qui tape dans l’œil de Geena Davis dans Thelma et Louise. Bien que son talent crève l'écran (en plus de sa plastique, Ridley Scott sait mettre en valeur son désarmant naturel), il devient vite un homme objet. D’autant qu’Et au milieu coule une rivière, Entretien avec un vampire ou Légendes d'automne l'érigent en sex-symbol absolu des années 1990. Le comédien le déplore, assailli par les cris d'admiratrices en folie sur le plateau du célèbre talk-show d'Oprah Winfrey. De Seven à Inglourious Basterds en passant par Fight Club ou Le stratège, il va cependant réussir à substituer une autre image à ce cliché : celle d'un acteur à la présence intense abîmant volontiers sa jolie gueule et doué pour l'autodérision, qui met son statut de star au service de rôles audacieux... Adrien Dénouette et Thibaut Sève, déjà auteurs de l'excellent Jim Carrey L'Amérique démasquée, retracent le parcours aussi brillant qu'intègre d'un sex-symbol devenu un acteur phare de son époque.
Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine…
Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe…
Une stagiaire irrésistible…
A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte.
Il s’y attelle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ?
La petite bande, c’est Cat, Fouad, Antoine et Sami, quatre collégiens de 12 ans. Par fierté et provocation, ils s’embarquent dans un projet fou : faire sauter l’usine qui pollue leur rivière depuis des années. Mais dans le groupe fraîchement formé les désaccords sont fréquents et les votes à égalité paralysent constamment l’action. Pour se départager, ils décident alors de faire rentrer dans leur petite bande, Aimé, un gamin rejeté et solitaire. Aussi excités qu’affolés par l’ampleur de leur mission, les cinq complices vont apprendre à vivre et à se battre ensemble dans cette aventure drôle et incertaine qui va totalement les dépasser.
À partir de 10 ans
Il y a deux cents ans, Champollion déchiffrait les hiéroglyphes égyptiens, résolvant l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de l’humanité. Retour sur une épopée scientifique qu’il n’aurait jamais pu mener à bien sans l’aide de son frère aîné.
Le 14 septembre 1822, dans une petite chambre mansardée de la rue Mazarine à Paris, Jean-François Champollion déclare à son frère aîné, Jacques-Joseph, qu’il vient d’achever son système de traduction des hiéroglyphes, au terme d’un travail de près de vingt ans. Si Jacques-Joseph est le premier à apprendre la nouvelle ("Je tiens l’affaire !", se serait exclamé Jean-François avant, épuisé, de s’évanouir à ses pieds), c’est parce qu’il a été à ses côtés depuis le début, l’aidant à affronter les obstacles scientifiques et politiques qui ont entravé sa recherche. Quelques années plus tard, Champollion réalisera son rêve : se rendre en Égypte pour compléter ses connaissances, jusque-là acquises par la seule force de son esprit scientifique acharné. Un voyage fondateur pour l’égyptologie moderne, auquel le déchiffreur ne survivra pas longtemps. Jacques-Joseph consacrera alors le reste de sa vie à faire vivre les travaux de son cadet.
Un génie et son ombre
C’est une belle histoire, oubliée des manuels scolaires, que raconte ce documentaire foisonnant. La récente étude des archives de la famille Champollion a permis de la mettre au jour, éclairant d’une lumière nouvelle l’aventure extraordinaire que fut le déchiffrement des hiéroglyphes. Si la sagacité hors du commun et la ténacité passionnée de Jean-François Champollion sont connues, auraient-elles pu le conduire au succès sans le soutien indéfectible de Jacques-Joseph, qui l’accompagnait dans l’ombre ? Leur correspondance, riche de quelque sept cents lettres, révèle une relation d’interdépendance jamais remise en cause. Elle dévoile également le contexte socio-politique dans lequel naviguaient les deux frères, républicains convaincus, dans les premières décennies troublées du XIXe siècle, ainsi que le rôle joué par d’autres personnages, comme leur protecteur, le préfet de l’Isère Joseph Fourier, ou le savant anglais Thomas Young, éternel concurrent. De Grenoble à Paris jusqu’aux rives du Nil, un voyage riche en rebondissements, qui suscite encore l'admiration des égyptologues actuels.
Elder arrive à pied à La Paz après sept jours de marche pour protester avec ses amis mineurs contre leur renvoi des mines de Huanuni. Bientôt Elder tombe malade et la métropole l’asphyxie peu à peu. Max, sorcier des rues, sillonne, lui, sans relâche les confins de la ville qui semble ancrée au plus profond de son être. Des entrailles de la Terre aux 3600 mètres d’altitude de la capitale bolivienne, le chemin d’Elder, le damné, croisera celui de Max dans une symphonie urbaine rédemptrice.
Raconté de l'intérieur par des Maliens et des Français, cet état des lieux de neuf ans d'une guerre perdue contre le djihadisme éclaire les raisons et les enjeux de la rupture entre Bamako et Paris.
Le 2 mai 2022, la junte au pouvoir au Mali déclare rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens : c’est l'épilogue d’un processus de rupture commencé avec l’annonce de la fin de l’opération "Barkhane", le 2 février de l’année précédente. Accueillie en libératrice en janvier 2013, lorsque le président François Hollande lançait l'opération "Serval" pour libérer le nord du pays des groupes armés djihadistes, l'armée française, engagée neuf ans durant aux côtés des soldats maliens, puis des 11 000 casques bleus déployés par l'ONU, n'aura pu empêcher de larges portions du territoire de retomber sous l'emprise des combattants islamistes, confrontée au "syndrome afghan" d’une guerre ingagnable. La démocratie malienne, elle, aura dans son effondrement abandonné à son sort le nord et le centre du pays, laissant la main libre aux djihadistes. L’"engrenage" précipitera la rupture entre les deux pays, au profit de la Russie, dont l’entreprise de déstabilisation du monde occidental se nourrit d'un partenariat étroit avec les putschistes installés au pouvoir à Bamako, via la milice paramilitaire privée Wagner. Une nouvelle élection présidentielle, initialement prévue pour 2022, a été annulée, laissant le pouvoir au président de la transition Assimi Goïta jusqu’en 2027.
Fuite en avant
Au début des années 2000, des guerriers islamistes algériens qui refusent de négocier avec le gouvernement franchissent la frontière poreuse de 1 300 kilomètres?qui sépare leur pays du Mali. Trafic de drogue et prises d'otages aidant, les groupes djihadistes prospèrent dans l'indifférence de l'État malien. En 2011, après l’intervention occidentale en Libye et la chute de Kadhafi, quelques milliers de soldats touareg ayant servi le régime de Tripoli regagnent le Mali avec leurs armes. Les djihadistes, au sein desquels va émerger Iyad Ag Ghali – aujourd’hui le terroriste le plus recherché au Mali – s'allient alors (provisoirement) avec les indépendantistes touareg pour conquérir le nord du Mali. L'État malien s'effondre, la France intervient et libère les grandes villes du nord, Ménaka, Tombouctou, Gao, Kidal... Pour dérouler sur plus de deux décennies le drame en trois actes qui a consommé la rupture entre Bamako et Paris, Jean Crépu (Coup de poker sur l'essence) donne la parole à de très nombreux acteurs, observateurs et citoyens maliens, et, en contrepoint, à des militaires, diplomates et analystes français. De la capitale aux confins septentrionaux du pays, du haut au bas de l'échelle sociale, il donne ainsi à voir et à entendre comment les Maliens ont vécu, et surtout subi, les événements.
Le monde entier a les yeux braqués sur la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine. Situé sur la ligne de front, le site SUBIT des bombardements depuis le début du conflit, faisant planer le risque d’un accident nucléaire, réveillant le traumatisme des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima.
L’occasion pour Le Dessous des cartes de vous proposer un tour du monde du nucléaire civile. Avec ses faibles émissions des CO2 et ses avantages en matière de souveraineté énergétique (notamment pour éviter les hydrocarbures russes) l’énergie nucléaire reste une option dans les mix énergétiques du XXIème siècle. Pourtant, l’extraction de l’uranium, combustible indispensable pour la réaction nucléaire, le stockage des déchets ainsi que le risque de catastrophe nucléaire sont autant d’enjeux qui questionnent le développement de cette énergie.
Avec, pour fil rouge, douze autoportraits novateurs, ce film retrace la carrière flamboyante de ce génie de la Renaissance, qui fit émerger la figure de l’artiste.
Né en 1471 à Nuremberg, au cœur du Saint Empire romain germanique, sous d’excellents auspices, comme en témoigne le thème astral qu’il fera réaliser plus tard, Albrecht Dürer se distingue par son talent précoce. À 13 ans, il dessine son premier autoportrait à l’aide d’un miroir convexe, dont il corrige la vision déformée. À 15 ans, il ose quitter l’atelier d’orfèvrerie de son père pour rejoindre celui du peintre Michael Wolgemut. Le jeune Dürer se passionne pour la gravure, une technique née cinquante ans plus tôt, qui favorise une large diffusion des œuvres. Plusieurs longs séjours à Bâle et surtout à Venise, où il étudiera la perspective et les maîtres du Quattrocento, ainsi qu’un beau mariage, dont il fera fort peu de cas, permettront à l’artiste de s’affirmer.
Éclairants "selfies"
Précurseur, Dürer a usé de l’aquarelle comme d’un appareil photo pour immortaliser ce qu’il voyait lors de ses voyages. Il a publié le premier best-seller, une tumultueuse et éblouissante Apocalypse, et inventé, pour protéger ses œuvres de la contrefaçon, un monogramme évoquant les actuels logos. Prenant pour fil conducteur ses autoportraits, le film montre aussi qu’en faisant le choix audacieux de se représenter lui-même, Dürer a forgé, dès la Renaissance, une nouvelle figure, celle de l’artiste. Chacun de ses douze "selfies avant l’heure" révèle une facette de lui et un pas franchi pour affirmer son identité, qu’il se mette en scène en jeune homme prometteur, en artiste au travail, en démiurge chrétien ou en homme tourmenté, dans une poignante et ultime tentative d’introspection, en 1522, six ans avant sa mort. Nourri d’interventions de conservateurs et d’historiens de l’art, ce documentaire scrute amoureusement les toiles, gravures, dessins et aquarelles du maître, révélant à travers chaque détail l’extraordinaire finesse de son trait et la modernité de son regard.
Soixante-dix ans de carrière devant et derrière la caméra, toujours actif à 90 ans passés, Clint Eastwood est la dernière légende de Hollywood. Retour sur ce parcours unique à travers un portrait qui explore toute la complexité du mythe.
Un visage anguleux sillonné par les rides, le regard froncé sous le chapeau, souligné par un rictus reconnaissable entre mille : cette image appartient désormais à l’imaginaire collectif. Si elle semble immémoriale, elle est en réalité moins figée qu’il n’y paraît. Du gentil cow-boy de ses débuts télévisés au mercenaire cynique des westerns de Sergio Leone, du flic tordu de Dirty Harry au photographe romantique de Sur la route de Madison, et jusqu’au vieil homme de ses derniers films, Clint Eastwood a incarné un éventail de personnages surprenant… tout en restant lui-même. Son parcours est à son image : en mouvement, ouvert aux chemins de traverse, libre et riche de multiples facettes.
Coup de jeune pour le vieux Clint
C’est un drôle de paradoxe. Clint Eastwood est une légende, sans aucun doute. Mais à 92 ans, il continue de tourner, bon an mal an, se rappelant régulièrement à notre souvenir, faisant toujours partie de notre paysage. Si bien qu’on en oublie parfois le mythe… Le documentaire de Clélia Cohen vient lui donner un coup de jeune bienvenu en remontant à la source. Au son des musiques qui ont accompagné ses métamorphoses, l'icône reprend vie à travers un réjouissant montage d’extraits de films, de reportages et d’interviews d’époque qui mettent en relief les aspects exemplaires de son parcours, comme ses ambiguïtés. La route, le jazz, l’humour, la quête d’une communauté harmonieuse croisent la violence, la solitude et la conscience du vieillissement dans un portrait passionné qui rappelle l’importance de son œuvre humaniste, antimanichéenne, marquée par un mélange unique de classicisme et de modernité.