Pond est l'un des groupes les plus polyvalents, inventifs et accomplis de l'avant-garde du rock psychédélique. Les quatre derniers albums de Pond ont été des démonstrations d'ordre et de brièveté, 10 idées étant toujours contenues dans une quarantaine de minutes. Mais sur Stung ! ils s'appuient joyeusement, follement et volontairement sur la largesse d'un double LP, s'inspirant de l'esprit de Tusk et de Sign'O'the Times en concentrant 14 chansons dans l'heure la plus libre et la plus splendide de leur carrière d'enregistrement. Stung ! propose certaines des chansons rock les plus glorieuses de Pond, mais aussi certains de leurs moments les moins rock, tout en draperies psychédéliques et en vivacité funk. Dans cette épopée, comme dans Stung !, Nick Allbrook parle de notre paradoxe collectif moderne d'être déçu ou même inconsolable d'un monde que nous connaissons mieux que n'importe quelle génération précédente, mais aussi d'être en admiration devant lui et (parfois) les uns devant les autres. Il y a tant de raisons de pleurer et tant de raisons de s'émerveiller. Ne peuvent-elles pas toutes, comme le suggère Pond avec Stung, être des raisons de chanter ?