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Théâtre de la guerre froide en Afrique, l’Angola n’est en paix que depuis 2002, date de la mort de Jonas Savimbi, leader de la rébellion angolaise. Douze ans après la fin du conflit, le pays décolle et affiche un taux de croissance économique annuel proche des 8 %. Que s’est-il passé entretemps ? Pour le comprendre, Le dessous des cartes revient sur la trajectoire de l’Angola et sur un décollage économique qui ne profite pas encore à tous.
Comment Hollywood a-t-il représenté l'homosexualité ? Clichés, doubles-sens et allusions cachées... Un siècle de cinéma puritain et populaire décrypté avec malice. Où l'on découvre que même certaines stars, tel Charlton Heston dans "Ben Hur", n'avaient pas forcément saisi toute l'ambigüité de leur partition...
À la fin des années 1980, la Belgique, et, à sa suite, les fêtards de toute l'Europe, découvrent avec un mélange de surprise et d'euphorie un nouveau type de musique électronique, qui enflamme les dancefloors de tout le pays sous le nom de new beat. Son temple le plus spectaculaire est le Boccaccio Life, mégadiscothèque proche de Gand qui fermera dès 1993. Si le phénomène new beat n'a guère duré plus longtemps, son mélange unique de sons et de styles marquera toute une génération et influencera la scène électro de façon décisive, mais en toute discrétion. Cette contribution majeure des DJ, musiciens et clubbers belges, est en effet restée méconnue. De ses prémices à son âge d’or, Jozef Devillé ressuscite la new beat et montre combien son énergie s’enracine dans la culture populaire belge.
31 décembre 1944 : alors que la guerre s’achève, de Gaulle inaugure une exposition titrée 'Le front des barbelés sur les captifs d’Allemagne, manière de sensibiliser au sort du million et demi de Français, prisonniers, travailleurs et déportés, disséminés sur le territoire du Reich à l’agonie". Retour à la France, retour à la vie : C’est à Henri Frenay, ex-prisonnier de guerre et fondateur de Combat, ministre des Prisonniers, déportés et réfugiés, qu’est confiée la mission de rapatrier ces "absents". Une entreprise colossale : il faut les identifier, les localiser et organiser, sous les bombardements alliés, leur transport en quatre mois. Hôtel Lutetia À grand renfort de slogans – "Pensez à eux !" – et d’images, le gouvernement d’union nationale mobilise l’opinion, en réunissant hâtivement les rapatriés sous une même bannière. Bientôt, les gares du Nord et de l’Est sont envahies de milliers de visages épuisés, alors que des reportages d’actualité mettent en scène l’émotion des retrouvailles. De l’hôtel Lutetia à la gare d’Orsay, sous la menace des épidémies, se croisent des milliers d’expériences douloureuses, et les corps décharnés des survivants de la Shoah. La gloire des résistants occulte la défaite de 1940. En revanche, les "travailleurs" n’échappent pas à la honte, malgré les tentatives du gouvernement de les en préserver. Les hommes sont libres mais diminués, accueillis par des femmes plus émancipées qui voteront pour la première fois en avril 1945. Historien, le réalisateur Cédric Gruat fait revivre ce retour à travers de formidables archives visuelles et sonores : une immersion dans un épisode peu connu de cette fin de guerre en demi-teinte.
Objet de fantasme, la montée en puissance de la Chine sur les plans économique, militaire et technologique impressionne et soulève de nombreuses questions : jusqu’où ira-t-elle ? Va-t-elle dépasser les États-Unis et devenir la première puissance mondiale ? Pour y voir plus clair, Dessous des Cartes tente d’évaluer et de comparer la puissance de la Chine et celle des États-Unis.
Le Danube traverse dix pays avant de se jeter dans la mer Noire. Mais bien que sept d'entre eux appartiennent à l'Union européenne, la difficile coopération entre États riverains freine le dynamisme de la région, alors que le fleuve pourrait devenir un nouvel axe d’échange en Europe.
Long de près de 5 000 kilomètres, le Mékong traverse six États, tous soucieux de tirer parti de cette ressource majeure pour leurs populations et leur économie. Quel est l’apport du Mékong et comment ces États se le partagent-ils ? Le dessous des cartes se penche sur les enjeux qui entourent l’un des plus grands fleuves d’Asie.
C'était le 12 novembre 2014, à 17 h 03. L'humanité venait d'accomplir une prouesse qui marquera à jamais son histoire. Philae, laboratoire miniature intégré dans la sonde Rosetta, atterrissait en douceur sur la comète 67P Tchourioumov-Guérassimenko, mieux connue sous le nom de Tchouri. L'aboutissement d'un projet décidé vingt et un ans plus tôt, en 1993, par l'Agence spatiale européenne.
La première à afficher l'immense ambition de se poser sur l'un de ces corps faits de glace et de poussière, archives de l'enfance du système solaire. Pour y parvenir, il aura fallu des années de préparation, un vol long d'une décennie, six milliards de kilomètres parcourus, des milliers de scientifiques et d'ingénieurs impliqués… Parmi ces derniers, l'astrophysicienne Anny-Chantal Levasseur-Regourd résume : "À partir de cette mission, on espère, et on peut penser raisonnablement y parvenir, comprendre l'origine du système solaire et comment la vie est apparue sur Terre." Le travail d'une vie Dès janvier 2014, le réalisateur a pu suivre de l'intérieur les dernières étapes décisives de la mission Rosetta, au contact de ses principaux acteurs, notamment le directeur de vol de la sonde, Andrea Accomazzo, et le responsable scientifique de Philae, Jean-Pierre Bibring.
Pour la première fois, nous revivons, mois après mois, les moments cruciaux de cette quête des origines. L'occasion de (re)voir les sublimes clichés de Tchouri envoyés par Rosetta mais aussi de découvrir la dimension humaine de cette épopée spatiale : les désaccords – parfois radicaux – entre scientifiques et ingénieurs, leurs moments d'euphorie, de panique ou de doute. Ce film dévoile par exemple une incroyable séquence au cœur de la salle de contrôle, lorsque l'équipe de vol constate avec angoisse que "l'atchourissage" de Philae ne se déroule pas comme prévu, alors que le monde entier fête déjà l'événement. Pour ces aventuriers du XXIe siècle, Rosetta est le travail d'une vie. Pédagogique et inspiré, ce documentaire leur rend un juste hommage.
Australie. Depuis plusieurs jours d'étranges phénomènes atmosphériques inquiètent les habitants : des orages éclatent subitement, une pluie fine et incessante s'abat sur Sydney et des grelons tombent d'un ciel sans nuages sur une petite ville du désert.
Pendant une nuit d'orage, Corman, un aborigène, est mortellement blessé dans une bagarre. Les suspects sont cinq autres aborigènes, défendus par l'avocat David Burton, qui voit dans ce crime une exécution pour non-respect d'une loi tribale...
"La Dernière Vague" appartient à la période australienne de Weir, au début de sa carrière, avant qu’il ne s’exile aux Etats-Unis comme nombre de ses compatriotes dans les années 80 (George Miller, Bruce Beresford…) et creuse une thématique déjà abordée dans ses premiers longs métrages.Les voitures qui ont mangé Paris et surtout Pique-nique à Hanging Rock : le choc entre la culture aborigène, quasiment immuable depuis la préhistoire et en état de survie parmi les derniers représentants de ce peuple en perdition dans les grandes villes, et la culture occidentale importée par les premiers colons venus d’Angleterre, dont les descendants, devenus les nouveaux Australiens, sont pourtant des étrangers à leur propre terre puisqu’ils en ignorent les croyances et les traditions millénaires.
Loin de l’Australie Peter Weir poursuivra son exploration de l’altérité avec des films centrés autour de figures solitaires plongées dans des mondes hostiles aux codes inconnus. "La Dernière Vague" commence là où "Pique-nique à Hanging Rock" s’arrêtait, poursuivant dans la société moderne la dénonciation de cet « oubli » volontaire dans lequel les Aborigènes et leurs croyances furent plongés par les colons.
Ce documentaire, remontage d’une série de 6x8mn diffusée en 2014 dans le cadre du "Summer of the 90s", offre une plongée dans les archives de la mode des années 1990.
Une ère marquée par les silhouettes filiformes des top models, les inventions de créateurs visionnaires et l’attitude combative des grandes maisons de couture. Loïc Prigent décrypte les tendances qui ont modelé le style de la décennie : le sexy, marqué par la psychose du sida et son imagerie paradoxale autour du latex, de la protection, d’une libido devenue abstraite ; le courant "no limit", avec ses dérapages plus ou moins contrôlés, des chaussures à bouts carrés aux pantalons sous les aisselles en passant par les provocations morbides de Prada ; le bling, qui génère une explosion des chiffres d’affaires dans une débauche d’ors, de crinolines géantes et de fourrures décomplexées ; le grunge, dont l’esthétique rock et bohème sera récupérée par les grandes marques, jusqu’à devenir "glunge", un grunge glamour et cynique ; le "street", style influencé par les équipementiers sportifs et les marques de skateboard, qui annonce l’offensive des géants H&M et Zara ; et le minimal, qui élimine le superflu pour revenir à une base rigoriste, dans le sillage de Helmut Lang, success-story phénoménale de la décennie.
Une dizaine d'individus cagoulés saccagent un laboratoire pharmaceutique et remettent en liberté les animaux servant de cobayes. L'opération est revendiquée par le Front de libération animale. Cédric, officier de police, débute l'enquête sur les traces du mystérieux groupuscule. Le soir-même, il séduit Estelle. La jeune femme est vétérinaire et participe quelques heures plus tard à une action d'une association de défense des animaux. Elle se retrouve alors face à Cédric, venu interpeller les activistes. Pendant ce temps-là, Ghislain, employé dans un élevage industriel de porcs, fait office de taupe pour une prochaine opération du commando dans son entreprise.
Militants indomptables
Jusqu'où peut-on aller pour défendre ses convictions, aussi justes soient-elles ? En investissant le milieu finalement peu connu des défenseurs des animaux, le film d'Orso Miret interroge les dérives possibles d'un activisme mal maîtrisé. Les militants de La vie des bêtes ont avant tout un positionnement éthique - rendre l'homme meilleur en portant le fer sur sa brutalité envers les animaux - mais leurs actions se radicalisent au point d'en devenir funestes. Le réalisateur tisse habilement ces questions de fond avec l'enquête policière menée par le personnage de Jonathan Zaccaï et sa liaison naissante avec la jeune vétérinaire. Un thriller sentimental et sociétal, dont certaines images dures jouent le rôle d'alerte sur la condition animale. La vie des bêtes serait-elle avant tout celle des hommes ?
La découverte en 1994, en Ardèche, de la grotte ornée la plus ancienne et la mieux conservée à ce jour, a ébranlé notre vision de l'art et de la préhistoire : sur ses parois, des oeuvres magnifiques vieilles de 36 000 ans révélaient un génie capable de rivaliser avec les grands maîtres de l'histoire de la peinture.
D'emblée décrétée trop fragile pour être ouverte au public, la grotte Chauvet a donné naissance à un projet artistique et scientifique d'une ampleur exceptionnelle : la Caverne du Pont-d'Arc, une reconstitution grandeur nature située à quelques kilomètres de l'originale et s'étalant sur près de 3 000 m2, qui ouvrira ses portes le 25 avril , après trente mois de chantier. Il a d'abord fallu effectuer le relevé des lieux en 3D, avant, notamment, de construire les parois, avec vingt-sept panneaux de peintures fidèles aux originaux.
De la grotte à la caverne
C'est cet incroyable travail qu'a filmé Christian Tran. Sa caméra a suivi les spécialistes de la préhistoire et les artistes chargés de la reconstitution du "chef-d'œuvre de la planète Terre", comme le qualifie un membre de ce comité, le peintre catalan Miquel Barceló. Guide enthousiaste, il nous donne la mesure artistique de ces œuvres, filmées au plus près au sein même de la grotte Chauvet puis, au fil de leur élaboration, dans sa reconstitution.
À 16 ans, Elisa s'ennuie dans une banlieue pavillonnaire. Un soir elle découvre un livre dans la bibliothèque de son beau-père. Les mots crus et tendres d'une écrivaine prostituée vont donner une couleur inattendue à son désir.
De la Renaissance au début du XXe siècle et de Rome à Paris en passant par Londres, les artistes femmes ont lutté pendant des siècles pour accéder à la reconnaissance, entre petites avancées et longs moments d’exclusion.
Il fallait la force d’une Artemisia Gentileschi pour se hisser dans le cercle des grandes peintres de son temps, le talent d’une Angelica Kauffmann pour séduire la cour d’Angleterre et devenir une des fondatrices de la Royal Academy of Arts ou la ténacité d’une Suzanne Valadon pour changer nos représentations du corps féminin. Par leur talent et leur courage, ces femmes ont souvent gagné l’estime de leurs pairs. Mais l’histoire officielle, considérant l’art au féminin comme mineur, les a largement oubliées. Au fil des tableaux, des styles et des époques, un film sur des femmes exceptionnelles, auxquelles les historiens d'art sont en train de redonner la place qu'elles méritent.