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Marilyn n’est pas née Marilyn, elle l’est devenue. Elle se dévoile dans ce portrait inédit, avec ses mots à elle : une femme lucide et déterminée, reflet mouvant des diktats qui continuent à définir la féminité.
D'abord il y a la naissance d'un corps. À 12 ans, Norma Jeane Mortensen, qui a grandi dans les foyers d'accueil des quartiers pauvres de Los Angeles, prend conscience qu'elle en paraît 17. C’est l'éclosion en elle d'une autre personne, qui attire le regard des hommes et ne semble pas lui appartenir. Cette métamorphose, accompagnée de l'intuition fulgurante d'un destin, va déterminer sa vie. Dès lors, il s'agira pour elle de devenir celle dont elle ignore encore le nom : Marilyn Monroe. Une quête d'accomplissement à la fois lucide et douloureuse, inextricablement mêlée aux diktats d'une époque et du désir masculin.
De la pin-up à l’icône
La célèbre scène de Sept ans de réflexion, où Marilyn voit sa robe soulevée au-dessus d’une grille de métro, marque l'achèvement de la métamorphose. La pin-up promue actrice à force d’acharnement était déjà un sex-symbol. Elle est désormais une icône pour le monde entier. La suite est une autre histoire. Prenant le parti de mettre de côté certains aspects de la vie de l'actrice, Michèle Dominici (L'histoire oubliée des femmes au foyer) choisit de se concentrer sur les mécanismes de la construction d'une identité. Choisie ? Subie ? Le miroir tendu par Marilyn a de multiples reflets. Ce portrait s’attache à les saisir, et, par un savant montage d'archives traversant les époques, montre à quel point le mythe continue de nourrir nos imaginaires. Les mots de Marilyn accompagnent les images, fragments d'autobiographie, de poèmes et d'interviews, qui dévoilent une femme surprenante de lucidité, à la fois reine et victime d'un monde régi par la toute-puissance des hommes.
Longtemps considérée comme trop hostile pour que l'homme s’y installe, la forêt amazonienne abritait pourtant plusieurs millions d’individus à l’arrivée des Européens au XVe siècle. Cette vaste enquête met en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité.
La forêt amazonienne a longtemps été considérée comme vierge de toute culture ancienne. Pourtant, depuis plusieurs décennies, les chercheurs distinguent des traces d’occupation humaine passée. Ils estiment qu’en 1492, au moment de l’arrivée des Européens sur le continent, l’Amazonie comptait entre 8 millions et 10 millions d’individus, bientôt décimés par les virus apportés du Vieux Continent. Aujourd’hui, les archéologues découvrent et étudient des urnes funéraires précolombiennes en céramique ornées de mystérieux et complexes dessins aux formes humaines et animales. L'analyse stylistique de ces urnes a permis d’identifier des centaines de cultures différentes qui peuplaient le bassin de l’Amazonie. Toutes ont en commun la personnification des animaux qu’ils représentent (les couleuvres forment les bras d’un homme, les scorpions, ses yeux…), ce qui suggère, selon les scientifiques, qu’elles étaient animistes. La faune représentée pourrait aussi symboliser des esprits qui interagiraient avec l’humain dans le monde des morts. Mais de nombreux mystères subsistent. La forêt amazonienne pousse sur un sol pauvre, impropre à l’agriculture. Les chercheurs suggèrent que les civilisations précolombiennes auraient fait usage de la terra preta, un sol très fertile issu d’un assemblage d’ingrédients brûlés liés à l’activité humaine. On en retrouve aujourd’hui sur 10 % de la surface totale de l’Amazonie.
Passé révélé
Quels étaient les modes de vie et les croyances des cultures précolombiennes ? Pourquoi ont-elles sombré dans l'oubli ? Pour répondre à ces questions, cette vaste enquête plonge dans les profondeurs de la jungle guyanaise, longe les rives de l’Amazone, explore une grotte ornée de l'État du Pará, au Brésil, et interroge scientifiques et communautés amérindiennes héritières de ces peuples. Dans les pas de l'archéologue français Stéphen Rostain, pionnier de l’archéologie amazonienne, Marc Jampolsky et Marie Thiry (Vatican – La cité qui voulait devenir éternelle) mettent en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité que les nouveaux moyens d'investigation de l'archéologie révèlent petit à petit.
Et si nous commencions une nouvelle série, gourmande, dans Blow up consacrée à la nourriture au cinéma ? Et avant les oeufs, les fruits ou les coquillages et crustacés, place cette semaine aux gâteaux et pâtisseries.
Quelque part sur un plateau isolé. Johann a repris la ferme de son père. Il y consacre tout son temps et toute son énergie. Aux portes de l'hiver, l'équilibre fragile de son exploitation est menacé. Johann se replie sur lui-même, fuit les êtres qui l'entourent. Prisonnier de son héritage, il continue à accomplir les mêmes gestes et tente d'aimer comme il peut l'univers dans lequel il vit, au moment même où ce monde est sur le point de disparaître.