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Année de parution :
2019
On se sent « parano » lorsque s'impose comme une évidence l'impression de ne croiser que des regards méprisants ou malveillants qui, prétendant vous ignorer, n'en pensent pas moins et révèlent, tout en le dissimulant, l'existence d'une entente hostile ou pire, d'un complot dont vous êtes, pour une raison qui reste à comprendre, la victime cernée de toutes parts. La banalisation de ce terme, du fait qu'une forme atténuée de paranoïa est relativement commune, ne doit pas masquer sa signification réelle et la souffrance qu'elle implique pour le paranoïaque comme pour son entourage. La paranoïa est toujours un redoutable ferment de destruction de l'autre par la méfiance et la violence qu'elle engendre dans la vie relationnelle du couple, de la famille et du milieu professionnel ou sociopolitique.
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Année de parution :
2020
L'expression " lanceur d'alertes " a été forgée en janvier 1996 par Francis Chateauraynaud lui-même. A l'origine, elle était destinée à dépasser des notions trop réductrices : la prophétie, entachée d'irrationalité ; l'alerte technique, résultant de protocoles ; la dénonciation ou la révélation du scandale, dépendant de la légalité ou de la légitimité d'une situation. Or, comment désigner les personnes ou les groupes qui, rompant le silence, passent à l'action pour signaler l'imminence, ou la simple possibilité, d'un enchaînement catastrophique ? Depuis, la formule a fait florès. Venant remplir un vide conceptuel, elle est aujourd'hui utilisée plus ou moins précisément dans de multiples contextes, souvent comme traduction du terme anglo-saxon whistleblower. Francis Chateauraynaud saisit ici l'occasion d'en repréciser les contours. Un lanceur d'alerte ne devrait-il pas être celui dont l'alerte s'oriente vers un intérêt collectif, un bien commun, une valeur universalisable ?
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