Dix-sept ans après son dernier film (le mythique "Veillées d’armes"), le cinéaste sort de sa retraite. A 85 ans, il lègue ses mémoires audiovisuels dans ce documentaire en forme d'autoportrait qui cherche à transmettre ce qu'a été son monde, à travers les lieux de sa vie et les images qui s'y rattachent. Croisant dans ses films l’histoire (Hôtel Terminus), la guerre (Le Chagrin et la pitié), l’Irlande (A sense of loss), la justice internationale (Memory of justice), le cinéaste rappelle qu’il se nourrit aussi du charme du monde, de la beauté de Venise à l’éclat de sa mère en passant par les souvenirs allemands de son enfance. Il évoque l’inépuisable ressource que sont pour lui les grands maîtres, au premier rang desquels Max Ophüls, son père, mais aussi Bertolt Brecht, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Woody Allen et, bien sûr, son ami François Truffaut.