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Attentif à tous les mouvements contemporains, de l'impressionnisme au fauvisme, en passant par le cubisme et le surréalisme, Pierre Bonnard a suivi un chemin singulier. Il affronta en solitaire les défis d'une peinture en mutation et mena durant toute sa vie une réflexion obstinée sur le métier de peintre. Bonnard fut loin de faire l'unanimité. "Ce n’est vraiment pas un peintre moderne, il obéit à la nature", disait de lui Picasso. Ce à quoi Matisse répondait avec conviction et amitié : "De nous tous, c’est Bonnard le plus grand."
Plongée dans l'univers du peintre
Comment Bonnard, cet homme secret, inquiet, au quotidien si confortablement réglé, est devenu cet incontestable peintre de l’émotion, ce maître de la couleur et de la lumière poussées jusqu’à l’incandescence ? À travers ses tableaux mais aussi ses carnets intimes, ses correspondances avec Matisse et Vuillard, ses clichés photographiques, ses lieux de vie peints et sublimés, le film nous plonge dans l’univers de ce maître de la couleur.
Livre fondateur de l'islam, le Coran est vénéré par un milliard de fidèles. Recueil de la parole de Dieu, révélée à Mahomet à La Mecque et à Médine entre 610 et 632 de l'ère chrétienne, il compte quelque 6 000 versets et 114 sourates (chapitres). Pour les musulmans, il demeure inchangé depuis quatorze siècles.
Pourtant, des découvertes récentes de manuscrits coraniques, analysés par des scientifiques comme datant des environs de l'an 680 - les plus anciens connus au monde - montrent que le Coran aurait une histoire. Durant le premier siècle de l'islam, et avant que ne s'impose la version canonique du khalife Uthman, le livre aurait connu des versions concurrentes, une organisation différente des sourates, des interprétations variables dues à une écriture, à ses débuts, très rudimentaire.
Scientifiques européens et érudits musulmans s'efforcent aujourd'hui de retracer l'histoire du Coran, en croisant leurs regards et leurs savoirs. De la mosquée de Kairouan en Tunisie à celle des Omeyyades à Damas, en passant par Al-Azhar au Caire, le film invite à un passionnant voyage au cœur des origines du livre et de l'Antiquité tardive. Manuscrits découverts dans des circonstances dignes d'Indiana Jones, chercheur inspiré tout droit sorti d'un album de Tintin, jeune imam à la curiosité rafraîchissante : à travers ce film, le documentariste Bruno Ulmer, lui-même converti à l'islam, montre comment foi et raison peuvent se rejoindre, dans une approche complémentaire et porteuse de dialogue.
À l’occasion des vingt-cinq ans du musée d’Orsay – qui fut inauguré le 1er décembre 1986 par François Mitterrand, après avoir été imaginé par Georges Pompidou puis porté par Valéry Giscard d’Estaing –, une visite exclusive de ce lieu exceptionnel, témoin vivant de l’histoire artistique et industrielle du XIXe siècle, à la rencontre de ses œuvres, de ses acteurs et de ses fantômes. Pour célébrer sa maturité, le temple de l’impressionnisme fait peau neuve, après des travaux de rénovation.
Au-delà de son prodigieux succès populaire – plus de 75 millions de visiteurs depuis son ouverture –, ce "passeur de temps" porte aussi une mémoire de destins, d’engagements, d’ombres et de lumières : le retour sur ses anciens quais des déportés et des prisonniers de guerre en 1945, l’opération Gare de l’Espoir lancée en 1954 par l’abbé Pierre, ou le tournage du Procès de Kafka par Orson Welles sous ses voûtes à l'abandon.Le bâtiment fut l’un des premiers à poser la question de la reconversion des édifices publics. Fleuron de la modernité dès ses origines, Orsay n’a jamais cessé de se réinventer. Et le choix de ses expositions – Manet, inventeur du moderne a encore battu des records d’affluence – dit assez la volonté de ce grand musée international de cultiver le lien entre passé et présent. Dans ce film ambitieux, Bruno Ulmer met le lieu en scène comme un théâtre pour mieux dévoiler sa magie et son identité profonde.