Depuis l'élection de Donald Trump en 2016, les campagnes présidentielles traditionnelles n'existent plus, nous sommes entrés dans le royaume de la « trumperie ». La politique est devenue un show outrancier dans lequel les institutions sont méprisées.En France, l'extrême droite s'est reconnue dans le discours de Trump sur le nationalisme et la sécurité. On pense à Marine Le Pen et surtout à Éric Zemmour, mais Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau pratiquent les mêmes méthodes : distorsion des faits, diabolisation des adversaires, légitimation de la violence dans la rue... La politique est descendue de son piédestal. Trump a imposé X (ex-Twitter) comme un véhicule sans filtre mettant la parole présidentielle au même niveau que la logorrhée qui se déverse sur les réseaux sociaux.Alors que des clones de Trump ont vu le jour : Jair Bolsonaro, Boris Johnson... les partis classiques assistent à cette évolution avec une sorte de fascination-répulsion, et ne peuvent s'empêcher d'en emprunter quelques traits.Anne Toulouse est une journaliste franco-américaine. Auteur de deux livres sur Donald Trump, elle « l'étudie » depuis huit ans, et partage actuellement son temps entre Arlington, en Virginie, et Paris. Elle a également publié un essai sur le wokisme en 2022 aux éditions du Rocher.