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À l’occasion de l’ouverture au public de Cosquer Méditerranée, une exploration, de sa découverte à sa reconstitution, de l’extraordinaire grotte des Calanques, trésor archéologique menacé par la montée des eaux.
À quelques encablures de Marseille, au cap Morgiou, dans les profondeurs du massif des Calanques, se cache un trésor conservé par la mer pendant des millénaires : la grotte Cosquer, découverte il y a seulement une trentaine d’années par un plongeur, Henri Cosquer. Avec son exceptionnel bestiaire décliné en centaines de peintures et gravures – chevaux, bisons, méduses, pingouins… −, la seule grotte ornée sous-marine au monde permet d’en apprendre un peu plus sur les sociétés des rivages de la Méditerranée qui y vivaient voilà quelque 30 000 ans. Aujourd'hui menacé par la montée des eaux qu’accélère le réchauffement climatique, ce joyau du Paléolithique supérieur, au décor de draperies et de stalactites en forme de lustre, risque d’être englouti, emportant avec lui ses splendeurs. Pour sauver la cavité de la disparition, le ministère de la Culture a choisi de la numériser dans ses plus infimes détails. À partir de ce double virtuel, une réplique a été réalisée en surface pour offrir au public une restitution qui lui permette d'admirer ces chefs-d'œuvre. Un chantier dont l'établissement régional Cosquer Méditerranée, qui ouvre ses portes le 4 juin, constitue l’aboutissement. Parallèlement, à l'université d’Aix-Marseille, une nouvelle mission scientifique poursuit les recherches ; archéologues, hydrologues, géomorphologues, ethnologues et spécialistes de l'art pariétal unissant leurs forces pour étudier ce prodigieux patrimoine qui n’a pas livré tous ses secrets.
Monde surnaturel
À quoi ressemblait le paysage des Calanques à l'ère glaciaire ? Avec quels outils et techniques ont été réalisés les chefs-d'œuvre qui ornent la grotte Cosquer, monde surnaturel, accessible à pied à l’époque ? À quelles communautés appartenaient les hommes et femmes qui l'ont fréquentée et dont les traces de mains aux phalanges manquantes, dessinées sur les parois, intriguent les chercheurs ? En suivant les scientifiques qui analysent avec passion la cavité ainsi que les artistes qui la reproduisent, ce riche et ambitieux documentaire, qui mêle prises de vues réelles, notamment d’impressionnantes images de plongée sous-marine, images de synthèse et animation, retrace l'extraordinaire histoire de l'une des plus importantes grottes ornées d'Europe, la seule du pourtour méditerranéen qui ait survécu à la dernière période glaciaire.
Dans une enquête nourrie de leurs récentes découvertes, scientifiques et historiens retracent le fantastique destin architectural et artistique du Vatican, qui a usé de magnificence pour asseoir sa puissance.
Comment la tombe de l’apôtre Pierre, sur l'une des collines de Rome, est-elle devenue le siège universel de la chrétienté, en même temps qu’un centre politique et artistique majeur ? Dépositaire d'une mémoire unique au travers de ses archives et de sa collection de manuscrits, la cité du Vatican, qui comprend la basilique Saint-Pierre, le palais épiscopal, les administrations de l’État et du Saint-Siège, des musées et des jardins, concentre, sur moins de 1 kilomètre carré, une architecture exceptionnelle et des chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture. Des fresques de Giotto, Fra Angelico et Michel-Ange aux colonnes du Bernin ou aux projets du génial architecte Bramante pour la basilique, ces trésors, commandés par des papes visionnaires, dont le guerrier et néanmoins éclairé Jules II, ont contribué, par leur magnificence, à l'édification du pouvoir de Rome et à son influence sur le monde.
Les secrets du Vatican
Aujourd'hui, par-delà la sacro-sainte culture du silence qui l’entoure, la science explore les secrets du Vatican. Les archéologues fouillent catacombes et nécropoles antiques pour reconstituer deux mille ans d’histoire pontificale tumultueuse, des origines à l’éclipse de la cité au profit d’Avignon en passant par l’alliance de la papauté avec Charlemagne pour imposer Rome face à Constantinople au VIIIe siècle. Grâce aux manuscrits et à des archives inédites, les paléographes décryptent les témoignages des protagonistes qui ont contribué à écrire cette épopée fantastique. Tandis que la basilique Saint-Pierre livre les épisodes de sa destruction-reconstruction, restaurateurs et historiens d’art s’emploient à élucider les énigmes des fresques de la Renaissance. Mêlant documentaire et animation, ce film retrace l’extraordinaire aventure artistique, spirituelle et politique d’un territoire à nul autre pareil.
Longtemps considérée comme trop hostile pour que l'homme s’y installe, la forêt amazonienne abritait pourtant plusieurs millions d’individus à l’arrivée des Européens au XVe siècle. Cette vaste enquête met en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité.
La forêt amazonienne a longtemps été considérée comme vierge de toute culture ancienne. Pourtant, depuis plusieurs décennies, les chercheurs distinguent des traces d’occupation humaine passée. Ils estiment qu’en 1492, au moment de l’arrivée des Européens sur le continent, l’Amazonie comptait entre 8 millions et 10 millions d’individus, bientôt décimés par les virus apportés du Vieux Continent. Aujourd’hui, les archéologues découvrent et étudient des urnes funéraires précolombiennes en céramique ornées de mystérieux et complexes dessins aux formes humaines et animales. L'analyse stylistique de ces urnes a permis d’identifier des centaines de cultures différentes qui peuplaient le bassin de l’Amazonie. Toutes ont en commun la personnification des animaux qu’ils représentent (les couleuvres forment les bras d’un homme, les scorpions, ses yeux…), ce qui suggère, selon les scientifiques, qu’elles étaient animistes. La faune représentée pourrait aussi symboliser des esprits qui interagiraient avec l’humain dans le monde des morts. Mais de nombreux mystères subsistent. La forêt amazonienne pousse sur un sol pauvre, impropre à l’agriculture. Les chercheurs suggèrent que les civilisations précolombiennes auraient fait usage de la terra preta, un sol très fertile issu d’un assemblage d’ingrédients brûlés liés à l’activité humaine. On en retrouve aujourd’hui sur 10 % de la surface totale de l’Amazonie.
Passé révélé
Quels étaient les modes de vie et les croyances des cultures précolombiennes ? Pourquoi ont-elles sombré dans l'oubli ? Pour répondre à ces questions, cette vaste enquête plonge dans les profondeurs de la jungle guyanaise, longe les rives de l’Amazone, explore une grotte ornée de l'État du Pará, au Brésil, et interroge scientifiques et communautés amérindiennes héritières de ces peuples. Dans les pas de l'archéologue français Stéphen Rostain, pionnier de l’archéologie amazonienne, Marc Jampolsky et Marie Thiry (Vatican – La cité qui voulait devenir éternelle) mettent en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité que les nouveaux moyens d'investigation de l'archéologie révèlent petit à petit.