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Une immersion dans le quotidien d’un hôpital israélien auprès de blessés syriens qui y ont été soignés pendant la guerre civile.
Depuis quatre mois qu’il est soigné à Nahariya, centre médical israélien de Tsfat, à l’ouest de la Galilée, Majid, un jeune Syrien au visage bandé après avoir eu la mâchoire arrachée par un tir de sniper dans son pays en guerre, est un peu devenu la mascotte du service : "un grand dignitaire", plaisante une infirmière. Après avoir tenté, à son arrivée, de mettre fin à ses jours, Majid, qui chronique en dessins son quotidien, est même tombé amoureux d’une jeune informaticienne arabe rencontrée dans le service. Avec le temps, le docteur Eyal Sela, le chirurgien qui l'a opéré pendant neuf heures, le considère un peu "comme son fils". D’une beauté grave, Rachid, 9 ans, lui, a été touché par un éclat de bombe et doit être amputé de sa deuxième jambe, sous le regard aimant de sa mère qui l’accompagne. Au fil des semaines, l’enfant, pourtant, reprend espoir, brûlant les étapes pour réapprendre à marcher avec ses prothèses.
Parenthèse protégée
De ce petit couloir d’humanité en temps de guerre – qui n’est pas dénué d’intérêt pour l’État hébreu en termes d’image −, Racheli Schwartz tire un film en immersion et le portrait choral d’une attachante communauté, soignants israéliens et victimes syriennes qui apprennent à vivre ensemble, le temps d’une parenthèse protégée. Malgré l’obstacle de la langue – un sabir qui mêle arabe et hébreu −, et au-delà des appréhensions, des liens de confiance et des complicités se tissent, entre humour et émotions, la parole se libère, les protagonistes se livrant dans l’urgence.