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Film VODNon disponible

Porté par la mezzo-soprano Gaëlle Arquez, le célèbre opéra de Bizet traverse les époques sous les ors de la salle Favart.

Robes à frou-frou et chapeaux fleuris pour les dames, redingotes et hauts-de-forme pour les hommes : un public à l’humeur joyeuse se prépare à assister à la première de Carmen ce 3 mars 1875, ici reconstituée sur scène. Ces messieurs devisent lorsqu’une inconnue surgit. Inquiète, la sage jeune fille cherche Don José, son fiancé, brigadier à Séville. Lequel, apprenant qu’une demoiselle est à sa suite, pense qu’il ne peut s’agir que de Micaëla, sa promise. Alors qu’il assiste à la sortie de remuantes Andalouses de la manufacture de tabac voisine, celles-ci se moquent à l’unisson des fumeux serments de leurs courtisans. L’une d’elles, Carmen, fait l’objet de la convoitise de toute la gent masculine. Repérant parmi tous Don José, elle s’en approche, avant de disparaître en lui lançant la fleur rouge piquée dans sa chevelure…

Frondeuse héroïne
L’opéra français le plus joué au monde a fait en 2023 son retour sur la scène de l’Opéra Comique qui l’a vu naître en 1875. S’emparant du tragique destin de la belle bohémienne et du brigadier Don José, le metteur en scène allemand Andreas Homoki transporte ce chef-d’œuvre visionnaire à trois époques : celle du scandale qui accompagna sa création, celle de l’Occupation, période troublée qui coïncide avec l’entrée dans la clandestinité des deux amants, puis la nôtre, où la farouche liberté d’aimer revendiquée par la frondeuse héroïne fait écho au mouvement #MeToo. Sous la direction tout en nuances de Louis Langrée, cette production offre un splendide écrin à la soprano kosovare Elbenita Kajtazi (acclamée en Micaëla) et à la mezzo-soprano Gaëlle Arquez, qui, impériale, insuffle au rôle-titre toute la passion qu’il exige.

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