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Dans les familles d'autrefois, jusqu'au milieu du XXe siècle, on menaçait les enfants indociles de la « maison de correction ». Le souvenir était encore effrayant de ces prisons qui tenaient du couvent, de la caserne et du pénitencier. Depuis des décennies, on y enfermait sans distinction et sans pitié des bâtards, des orphelins, des sauvageons, coupables de vagabondage ou d'un simple vol de pain. Pour des années parfois, ces détenus de 6 ou 10 ans, mélangés à de vrais criminels, subissaient le froid, la faim et une discipline impitoyable. De ces châtiments, ils sortaient hébétés, révoltés, à jamais détruits. Marie Rouanet se souvient de ces hauts murs de la honte qui hantaient son enfance et évoque le sort de ces enfants sacrifiés par un système social inhumain.
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Goûter le vent, écouter le bruit du silence au-dehors et en soi, s'appliquer aux gestes à faire. Et éprouver l'infini des limites. Plus qu'une déclaration, la luxueuse austérité dont parle Marie Rouanet est un murmure, une invitation à la vigilance des sens, au dépouillement de nos émotions.
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