Des années 30 aux années 70, cinquante ans de corps féminins vus par Willy Ronis, accompagné d'un texte original de Philippe Sollers. Willy Ronis voulait Sollers. Sollers n'attendait que ça. Il a dit oui pour Ronis. Le texte de Philippe Sollers aborde et souligne tout ce qui rend précieux et unique le travail de Willy Ronis sur le nu. Le photographe a saisi toutes les occasions de s'y livrer, tissant en quanrante ans une oeuvre secrète dont les plus beaux moments n'avaient jamais été réunis. On connaît sans doute le Nu provençal, une sorte d'instantané de vacances que Ronis transforme en éternité. On connaît moins ou pas du tout ces statues, ces déesses, ces corps filiformes des années 70, ces formes restaurées des années 90 devant lesquelles Ronis retrouve l'audace formelle des années 30.