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Au cœur de l'Aubrac, Frenzy a récemment pris les rênes de l'exploitation laitière familiale, avec l'aide de sa mère et de son grand-père. Ensemble, ils rêvent de conquérir une médaille au Salon de l'agriculture grâce à Shakira, une "brune des Alpes" acquise au prix fort. Fils du médecin du village et passionné de hip-hop, Syl propose à Frenzy de participer à un concours d'un autre type : une audition à Paris pour décrocher un rôle dans le prochain spectacle d'un célèbre chorégraphe... Une fable "Quand j'ai appris qu'ARTE projetait d'adapter du hip-hop en fiction, j'ai immédiatement commencé à réfléchir à la thématique. Sans l'avoir pratiquée, j'ai baigné dans cette culture : je viens de Vitry-sur-Seine, un des berceaux du rap à son arrivée en France, qui s'est affirmé depuis comme la ville du street art. Je souhaitais montrer que le hip-hop a essaimé dans les campagnes, investi les scènes nationales, et qu'il fait aujourd'hui partie intégrante de la culture hexagonale.
À travers la danse, l'histoire est celle de destins tout tracés qu'on parvient à infléchir à force de volonté. Depuis son plus jeune âge, Frenzy sait qu'il va reprendre l'exploitation familiale et semble heureux dans cet environnement. C'est l'énergie créatrice enfouie en lui qui le fera dévier de sa route, avec les douleurs et les trahisons que cela implique. À un autre niveau, Syl croit devoir endosser le rôle du danseur black qui en fait des tonnes pour avoir une identité dans ce coin reculé. L'amitié qui lie les deux garçons est l'autre aspect essentiel du film. Leurs différences génèrent de la créativité, à l'image du hip-hop et de sa mixité. Je me suis beaucoup documentée sur le monde rural afin de tisser une toile de fond réaliste et actuelle, mais Ceux qui dansent sur la tête est d'abord une œuvre poétique, une fable en quelque sorte." (Magaly Richard-Serrano) Lire également ici d'autres éclairages de la réalisatrice Magaly Richard-Serrano.