New York : été 1965, deux enfants disparus, une mère forcément coupable : un true crime glaçant, en partenariat avec Society Un été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues. Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment séparée de leur père. Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu'elle soit séparée, qu'elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste. Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd'hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres. La personnalité très complexe d'Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise. Après deux procès particulièrement tortueux en 1968 et 1971, Alice Crimmins est condamnée et incarcérée. Elle est libérée en 1977, elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s'évapore. La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c'est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C'est aussi lire le récit d'une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.